Tilda Swinton et 2.000 autres artistes demandent la fin du siège de Gaza
Deux mille, c’est le nombre d’artistes ayant signé une lettre ouverte à l’attention des gouvernements du monde pour demander « la fin de leurs soutiens militaire et politique aux actions d’Israël », « un cessez-le-feu immédiat et l’ouverture d’un couloir humanitaire à Gaza ». Parmi les signataires se trouvent différents artistes de tous horizons, dont l’actrice Tilda Swinton, le réalisateur Asif Kapadia, le cinéaste Michael Winterbottom ou encore les comédiens Steve Coogan, Peter Mullan et Frankie Boyle, ainsi que l’historienne Marina Warner et l’écrivaine Gillian Slovo.
« Nous sommes témoin d’un crime et d’une catastrophe. Israël a quasiment réduit Gaza à un tas de ruine, coupé l’accès à l’eau, l’électricité et aux soins à 2,3 millions de Palestiniens. Comme l’a dit le sous-secrétaire des Nations Unies aux affaires humanitaires, « le spectre de la mort » s’abat sur le territoire. Gaza est déjà une société de réfugiés et d’enfants de réfugiés. Maintenant, bombardés par les airs, la mer et la terre, les Palestiniens, dont les grands-parents ont été contraints par les armes de quitter leurs maisons, sont à nouveau forcés de fuir – ou de faire face à une punition collective à une échelle inimaginable. Dépossédés de leurs droits, décrits par le ministre israélien de la Défense comme des « animaux », ils sont devenus ceux sur lesquels on peut à peu près tout faire », écrivent-ils dans ce courrier intitulé Artists for Palestine UK.
« Mettre fin à la cruauté sans précédent »
Les signataires ajoutent « soutenir le mouvement mondial contre la destruction de Gaza et le déplacement de la population palestinienne ». Ils en appellent à un sursaut des gouvernements pour « mettre à la cruauté sans précédent infligée à Gaza » et de ne pas devenir « complices » en « tolérant les crimes de guerre et en les aidant ».
Depuis l’attaque du Hamas qui a massacré des centaines de civils israéliens le 7 octobre en quelques heures, le gouvernement de Benyamin Netanyahou a répliqué militairement et donné 24 heures aux Palestiniens pour quitter le nord de Gaza en direction du sud. Mardi soir, un hôpital de Gaza a été la cible d’une explosion faisant plus de 500 morts selon les autorités gazaouies. Les responsables palestiniens accusent Israël d’avoir ciblé volontairement des civils, tandis que l’Etat hébreu accuse le Djihad islamique, qui est un autre groupe armé palestinien, d’avoir lancé sciemment la roquette sur le centre médical.
Le président des Etats-Unis Joe Biden est arrivé à Tel-Aviv ce matin dans l’espoir d’à la fois soutenir Israël et les Palestiniens contre le Hamas.
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