Stéphane Bern envoie une pique bien sentie à Élisabeth Borne : “Quelqu’un avec qui…”
Dans un entretien exclusif, Stéphane Bern a évoqué sa passion pour le patrimoine culturel français. L’occasion de souligner au passage le manque d’intêret à ce sujet de la Première ministre, Élisabeth Borne.
Stéphane Bern a accueilli les journalistes du Figaro à l’occasion du quarantième anniversaire des Journées européennes du patrimoine. Très fier des émissions qu’il présente et des sujets qu’il y aborde, l’animateur était ravi de pouvoir évoquer le patrimoine français qu’il affectionne depuis de nombreuses années : « Mon amour du patrimoine remonte à l’adolescence ». Mais malgré les années, il avoue toujours avoir eu ce sentiment d’ « illégitimité » et il a osé se lancer pleinement dans sa passion « en animant Le Village Préféré des Français ». Une façon pour lui de se sentir investi d’un rôle important dans la préservation de notre culture française. « Je rencontrais des maires désespérés qui n’arrivaient pas à sauvegarder leurs monuments. » Désormais, Stéphane Bern réside dans l’ancien collège royal et militaire de Thiron-Gardais, dans le département de l’Eure-et-Loir, qu’il a restauré. « Je me suis engagé pleinement […] et ça a été mon école. J’ai compris ce que cela représentait de vivre dans un monument historique. J’ai mesuré aussi les contraintes, surtout administratives. »
Un engagement financier et personnel qu’il évoque comme étant l’œuvre de sa vie. « Qu’est-ce qui restera des émissions de télé et de radio ? Il faut être lucide, quand même. Peut-être retrouvera-t-on un de mes livres chez un bouquiniste des quais de Seine, si l’on arrive à les préserver. Les monuments, eux, je les aurai sauvés. »
« Je ne peux pas dire que la Première ministre soit une passionnée de patrimoine »
Très impliqué dans Mission patrimoine, dont il tient les commandes depuis cinq ans et qui sert à gagner de l’argent pour sauver des monuments, il n’hésite pas à souligner l’investissement des Français à ce sujet, et pas forcément celui du Gouvernement. « Je suis heureux de l’adhésion incroyable des Français. Au-delà des 230 millions d’euros récoltés en cinq ans, des 762 monuments sauvés, il y a eu une prise de conscience collective de la nécessité de sauver notre patrimoine. C’est ce qui me touche le plus. […] Aujourd’hui, je ne peux pas dire que la Première ministre soit une passionnée de patrimoine. Ça se saurait. Elle a l’air davantage attirée par les éoliennes et par tout ce qui vient d’Allemagne et de Chine. C’est quelqu’un avec qui je sais que je ne pourrai jamais m’entendre. […] On me demande d’un côté de sauver le patrimoine, et je le fais de tout mon cœur. De l’autre, on le détruit, et on ne peut me demander d’y souscrire. » Une pique bien lancée qui fait mouche.
Article écrit en collaboration avec 6Médias.
Crédits photos : Jean-François Ottonello / Nice Matin / Bestimage
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