Stéphane Bern (Bellefond) : ce projet royal qui est "sur orbite"

Dans Bellefond, diffusé ce 18 octobre sur France 3, Stéphane Bern incarne un procureur. Bien qu’en retrait depuis la condamnation d’un innocent, il vient en aide à son beau-frère, accusé d’un meurtre.

Décririez-vous Antoine Bellefond, votre personnage, comme un homme qui traverse une phase d’introspection douloureuse ?

STÉPHANE BERN : Oui, il est épris de justice. Il a renoncé à tout pour elle et il ne se pardonne pas d’avoir commis cette erreur. Il est donc dans une période de fragilité. Au début, Antoine est tout d’un bloc et, petit à petit, on découvre ses failles et ses douleurs.

Avez-vous, comme lui, éprouvé le besoin de vous éloigner de vos racines avant de revenir vers elles ?

Je n’ai jamais sacrifié ma famille à mon travail, même si j’ai beaucoup donné à mon métier. Mais c’est vrai que j’ai pris des distances avec mon éducation car il faut s’en affranchir. Ce qui est drôle, d’ailleurs, c’est que dans tous mes rôles, je suis confronté à des pères très puissants, des figures tutélaires qu’il faut affronter, comme j’ai dû le faire avec le mien.

Avec Pour l’honneur d’un fils, vous avez réalisé des audiences très élevées.

Je crois que je joue avec sincérité et que les téléspectateurs le sentent. Et il y a toujours du fond dans les téléfilms dans lesquels je figure, notamment autour de la notion de transmission. Je suscite aussi la curiosité, même si je peux entendre que les gens me trouvent maintenant légitime en tant qu’acteur. Cela me donne très envie de persévérer dans cette voie.

Comment avez-vous vécu le fait que l’une des séquences de Pour l’honneur d’un fils, celle du drone, ait été critiquée ?

Il y a une part d’injustice là-dedans. Pourquoi me reprocherait-on ça à moi, sachant que je joue ce qu’on me demande de jouer et qu’avant d’arriver sur les écrans, cela a été validé par de multiples personnes, y compris par l’armée ? Mais peu importe, ce qui compte, c’est le ressenti du public.

Pourriez-vous créer une fiction sur la royauté britannique ?

Oui, j’ai écrit un synopsis sympathique avec mon ami Franck Ferrand, à mi-chemin entre The Crown et Borgen. Il est parti dans les hautes sphères et est sur orbite, a priori de l’autre côté de la Manche. C’est intéressant de voir que l’histoire des grandes dynasties passionne, y compris en France. On a guillotiné nos rois et reines et on s’en cherche ailleurs !

*Stéphane Bern publie aussi Les Secrets de l’Élysée aux éditions Plon

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