“Si ça ne marche pas, c’est pour ta gueule” : ce qu’Emmanuel Macron n’ose pas dire tout haut…
Alors que Le Monde fait le bilan du quinquennat d’Emmanuel Macron dans une série d’articles, le président de la République est comparé à un caméléon, qui s’adapte à son environnement et qui laisse une part importante à ses collaborateurs. Mais selon le quotidien, si leurs choix ne fonctionnent pas, ils ne pourraient s’en prendre qu’à eux-mêmes.
Le premier quinquennat d’Emmanuel Macron s’achèvera dans deux mois seulement. L’heure est donc au bilan. Une tâche à laquelle s’attelle Le Monde, dans une série d’articles, dont le premier est paru ce lundi 14 février. Le journal compare le chef de l’État à un caméléon, qui s’adapte à son environnement et aux situations. Selon son ancien conseiller, Ismaël Emelien, « ce qui compte le plus pour lui, c’est sa liberté. C’est pour ça qu’il fait ‘péter’ les agendas, les discours« .
Cependant, selon le quotidien, il s’accorderait aussi la liberté de faire confiance à ses collaborateurs et de les laisser agir selon leurs idées. « Comment tu sens les choses ?« , répéterait-il souvent à ses proches, toujours à l’écoute d’une proposition à laquelle il n’aurait pas pensé. Selon un ministre, les réponses d’Emmanuel Macron reflètent rarement ce qu’il pense. D’après lui, un « bonne idée » signifierait « non » tandis qu’un « ’fais-le si ça marche’ signifie que si ça ne marche pas, c’est pour ta gueule« , a expliqué un conseiller.
« Dès que vous voulez l’enfermer dans une case, il s’en échappe«
C’est là tout l’art du « en même temps » si cher à Emmanuel Macron. « Il faut que les choses circulent« , expliquait-il à La Nouvelle Revue française, en 2018. Selon Le Monde, le président de la République aime les avis opposés et cherche la diversité dans son entourage. « Le macronisme n’est pas prisonnier d’un logiciel rigide : dès que vous voulez l’enfermer dans une case, il s’en échappe« , a quant à lui confié Philippe Grangeon, le cofondateur d’En marche !
« C’est toute la saveur du ‘en même temps’ dans une société traversée par tant de complexités, a-t-il ajouté. Mais le président n’est pas un caméléon, il ne se camoufle pas. L’initiative du grand débat national et son implication, c’est l’antiplanqué absolu. Il a géré un quinquennat de tourments sans déchirer les grands principes du contrat signé avec les Français« , a-t-il conclu.
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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