Monica Seles poignardée en plein match : retour sur le drame qui a marqué la vie de la joueuse
Monica Seles fête ses 46 ans, ce lundi 2 décembre. À cette occasion, Closer vous propose de revenir sur l’agression dont elle a été la cible, en avril 1993 sur le court central du tournoi de Hambourg, en Allemagne.
Nous sommes le 30 avril 1993. Monica Seles, jeune américaine numéro 1 mondiale de tennis, dispute le quart de finale du tournoi de Hambourg, en Allemagne, face à Magdalena Maleeva, une joueuse bulgare. Au cours du deuxième set et alors qu’elle mène assez largement la partie, Monica Seles s’assit sur sa chaise lors d’un changement de côtés. C’est alors que Günter Parche, un ouvrier de 38 ans, saute des tribunes, arrive sur le terrain et enfonce un couteau de cuisine dans le dos de la joueuse qui fête son 46e anniversaire, ce lundi 2 décembre 2019.
Fort heureusement, la lame se coince entre les deux omoplates de Monica Seles qui ne voit ni ses poumons, ni sa colonne vertébrale touchés lors de cette agression. De son côté, Günter Parche est maîtrisé et explique aux enquêteurs lors de son interrogatoire qu’il est un grand fan deSteffi Graf, grande rivale de Monica Seles, et qu’il espérait ainsi que l’Allemande reprenne le premier rang mondial à l’Américaine. Condamné à deux ans de prison avec sursis seulement, Günter Parche, considéré comme déséquilibré par la justice allemande, a dû toutefois suivre des soins psychiatriques.
Plus de deux ans de dépression
Les mois qui suivent cette agression sont extrêmement compliqués pour Monica Seles. Non pas physiquement, puisque la lame ne laisse qu’une cicatrice dans le dos de la championne, mais plutôt psychologiquement. Il faut attendre août 1995 pour que l’Américaine ne reprenne la compétition, plongée dans une profonde dépression. La jeune femme ne comprend pas notamment que le tournoi de Hambourg ait continué malgré cette agression. "J’étais naïvement persuadée que le tournoi s’était arrêté immédiatement après mon attentat. Mais non, tout a continué comme s’il ne s’était rien passé. Et puis, quelques jours plus tard, j’apprends que, lors d’un vote, les joueuses, à l’exception de Gaby Sabatini qui s’est abstenue, se sont exprimées contre le fait que je garde symboliquement ma place de n°1 mondiale jusqu’à mon retour à la compétition", confie-t-elle en mai 2009 dans L’Équipe. Jusqu’à la fin de sa carrière en 2003, Monica Seles décida de ne plus jamais jouer en Allemagne.
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