"Mon corps je le rejette" : les confidences déchirantes d’Enora Malagré sur l’endométriose

Vendredi 11 mars 2022, à l’occasion de la Semaine de prévention et d’information sur l’endométriose, Gala a publié une interview d’Enora Malgré. L’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna continue de briser le tabou sur cette maladie, actuellement incurable.

  • Enora Malagré

Dans un entretien accordé à Gala, vendredi 11 mars 2022, Enora Malagré se confie sur la maladie dont elle souffre depuis 12 ans : l’endométriose. Pour rappel, cette maladie touche 2,5 millions de femmes en France. L’ancienne chroniqueuse de Cyril Hanouna est devenue l’une des porte-paroles de cette pathologie, actuellement incurable. Dans cette interview, la marraine de l’association Info Endométriose a expliqué : « Le rapport à mon corps après douze ans de maladie est désastreux. Douze ans d’endométriose ça laisse des séquelles profondes aussi bien physiques que psychologiques. » C’est un constat lourd et poignant qu’apporte Enora Malagré. Elle est également revenue sur la période de dépression qui a suivi son arrêt de Touche pas à mon poste. « Il n’y a pas de traitement qui fonctionne sur moi, mon corps a été déformé par les nombreux médicaments », explique-t-elle en évoquant une importante prise de poids et une perte de cheveux. « À 41 ans, je ne me reconnais pas vraiment. Je n’ai plus grand chose à voir avec la jeune fille insouciante que j’étais qui a découvert la maladie », conclut Enora Malagré.

« Ce n’est pas de la colère, c’est plus profond que ça »

Dans cet entretien, Enora Malagré a des mots encore plus forts que la colère pour évoquer son quotidien : « Ce n’est pas de la colère, c’est plus profond que ça. La colère, ça pourrait s’apaiser. Mon corps, je le rejette. » Elle ajoute ressentir « une forme de dégoût et de profonde tristesse ». L’occasion pour la jeune femme de revenir sur le combat quotidien qu’elle mène contre la maladie : « On est fatigué tout le temps. On a mal en permanence. On a tendance à se désocialiser », confie-t-elle dans les colonnes de Gala. « Parfois, je suis obligée de m’aider d’une canne. À 41 ans, c’est assez traumatisant », déplore la journaliste, qui a décidé de se faire retirer l’utérus. Pour rappel, l’endométriose peut conduire à l’infertilité. Interrogée sur cette question, Enora Malagré confie avoir « toujours envie de pleurer quand [elle] évoque ce sujet ». « C’est le grand drame de ma vie de ne pas être mère », déclare-t-elle avant de conclure : « Je me réveille tous les matins avec cette tristesse-là. » Quoi qu’il en soit, Enora Malagré a fait le choix de se battre quotidiennement contre la maladie, et de devenir la porte-parole de ce combat « à mon très modeste niveau », souligne-t-elle. Un témoignage saisissant.

Source: Lire L’Article Complet