“Même sous Hollande…” : Emmanuel Macron, cette méthode qui a irrité en coulisses

La séquence du remaniement est cette fois-ci terminée. Après avoir confirmé Élisabeth Borne à son poste ce lundi 17 juillet, Emmanuel Macron a opéré quelques changements dans le gouvernement, en accord avec la Première ministre. Mais la méthode employée fait parler.

Gabriel Attal au ministère de l’Éducation nationale. Marlène Schiappa évincée. Un proche de la Première ministre au ministère de la Santé. Un remaniement avec une dizaine de changements a été annoncé au compte-gouttes ce jeudi 20 juillet. Alors qu’Élisabeth Borne plaidait pour un processus élargi, Emmanuel Macron avait fait savoir dès ce lundi 17 juillet qu’il s’agirait seulement de quelques « ajustements ». Finalement, cela a accouché sur un gouvernement dit « technique » avec la sortie de plusieurs membres du gouvernement ici de la société civile.

Une méthode, allongée dans la durée, qui n’a pas plu au sein même du gouvernement, relate Le Figaro. « Ce n’est pas tenu », a réagi un ministre. « On met une semaine à accoucher d’un remaniement technique. Même sous Hollande, ça aurait été mieux géré », a observé avec agacement, de son côté, un conseiller ministériel.

⋙ PHOTOS – Comme Emmanuel Macron et Fabrice Eboué, ces politiques et personnalités se sont connus à l’école

Un remaniement critiqué dans la forme employée

Les noms des membres du troisième gouvernement d’Élisabeth Borne ont tardé à être officialisés par l’Élysée. Seul un communiqué est venu mettre fin à un faux suspens vers 19h40, ce jeudi 20 juillet. Avant, les informations étaient sorties peu à peu dans les médias, informés par des ministres ou conseillers. « C’est complètement lunaire. Tous les noms sortent, les gens confirment… c’est du jamais vu ! », s’est également montré critique un stratège du gouvernement dans Le Parisien.

Voilà ce qui est pour la forme. Dans le fond, Emmanuel Macron et Élisabeth Borne ont globalement joué sur la stabilité, faisant entrer au gouvernement uniquement des fidèles de la majorité gouvernementale. Le duo de l’exécutif a notamment pioché dans son vivier de députés, à l’instar d’Aurore Bergé ou de Thomas Cazenave. En revanche, aucun débauchage dans les autres partis n’a eu lieu. « Ce n’est ni un gouvernement d’ouverture ni un gouvernement qui parle aux classes populaires. Ça fait très caste », a ainsi admis un cadre Renaissance à nos confrères du Parisien. Reste que le gouvernement Borne 3 se met au travail dès ce vendredi 21 juillet avec un conseil des ministres prévu à 11 heures.

Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage

A propos de

  • Abonnez-vous à votre star préférée et recevez ses actus en avant première !

  • Emmanuel Macron

À découvrir en images

PHOTOS – Comme Emmanuel Macron et Fabrice Eboué, ces politiques et personnalités se sont connus à l’école

Tout les oppose aujourd’hui ! Et pourtant, s’ils n’ont pas suivi la même trajectoire, Emmanuel Macron et Fabrice Eboué sont passés par le même établissement à Amiens. Nés en 1977, ils ont fréquenté le lycée La Providence.

L’anecdote est devenue un sujet de blague récurrent pour l’humoriste. « Il avait un an d’avance et j’avais un an de retard, c’est pour ça qu’il y en a un qui a fini président et l’autre comique« , s’amusait-il dans On est en direct en 2021. L’ex-membre du Jamel Comedy Club, resté seulement cinq mois dans cet établissement catholique privé, recroisera Emmanuel Macron lors d’une réception à l’Elysée. L’occasion de comprendre que le chef de l’Etat n’a aucun souvenir de lui. « Il m’a dit : ‘Rappelez-moi votre nom, déjà ? » Et après, le plus amusant, c’est que je lui dis : ‘Vous savez qu’on a été dans la même école ?’ Il me dit : ‘Ah bon ?’« 

Fabrice Eboué n’est pas la seule personnalité croisée par Emmanuel Macron durant sa scolarité. A Sciences Po, il a notamment eu Ali Baddou comme professeur.

« C’était un très bon élève, s’est rappelé Ali Baddou auprès du Figaro début 2023. Je lui avais mis un 16/20 en dissertation. À l’époque, il se demandait s’il allait choisir l’agrégation de philo ou aller à l’ENA« .

Comme Emmanuel Macron, François Hollande a croisé des futures stars du rire à l’école. Ex-élève du lycée Pasteur à Neuilly-sur-Seine, François Hollande a connu Christian Clavier, Thierry Lhermitte et Gérard Jugnot. « S’il avait été un peu plus âgé, il aurait pu faire partie du Splendid. Il aurait peut-être été plus heureux ?« , s’interrogeait ce dernier dans Le Monde, en 2016.

Sauf qu’à l’époque, François Hollande est plus intéressé par sa mission de délégué de classe que par amuser la galerie. « Ce n’était pas moi [qui faisais rire]. En terminale j’étais en classe avec Clavier, c’était lui qui faisait rire« , s’était souvenu l’ex-président sur France Inter. Ils consolideront leur amitié à Sciences Po, avant que le comédien, trop peu porté sur les cours, ne quitte l’établissement.

Autour de

Source: Lire L’Article Complet