Même le scénariste du film « Contagion » s'inquiète du coronavirus
Vu comme un bon film catastrophe pseudo-réaliste à sa sortie en 2011, Contagion a pris une nouvelle dimension depuis l’apparition et la propagation du Covid-19, qui présente de troublantes similitudes avec le virus fictionnel. Loin des productions survivalistes pleines de zombies d’Hollywood, le film de Steven Soderbergh se base en effet sur de réelles recherches scientifiques.
Scott Z. Burns, son scénariste, a révélé à Variety avoir passé plusieurs années auprès d’épidémiologistes de renom, dont le Dr Larry Brilliant, qui a activement participé au programme d’éradication de la variole dans les années 1970.
« Larry m’a présenté à un virologue de l’université de Columbia du nom de Ian Lipkin. Nous avons passé beaucoup de temps ensemble à discuter du mode de fonctionnement d’un virus et où le prochain était le plus susceptible d’apparaître », a déclaré l’écrivain au site américain, ajoutant avoir pu profiter de cette coopération exclusive après avoir promis au médecin que le film serait « substantiellement scientifique ».
« Rassuré par la compétence » des membres des Centres pour le contrôle de la prévention des maladies, avec lesquels il a travaillé en 2008 et 2009, Scott Z. Burns estime que le plus grand frein à la lutte contre ce nouveau coronavirus est la gestion politique et économique de la pandémie, notamment aux États-Unis où les élections présidentielles ont lieu en novembre prochain.
« Nous sommes en année électorale et j’ai peur que les leaders de ce pays décident d’utiliser la situation pour faire avancer leur agenda politique ou modifier le récit des événements pour apparaître sous un meilleur jour. »
Le scénariste pointe bien entendu du doigt Donald Trump et son vice-président Mike Pence, qui interdit au Dr Anthony Fauci, le directeur de l’Institut national des allergies et des maladies infectieuses (NIAID), de s’exprimer publiquement sans l’autorisation de la Maison Blanche, une mesure sans précédent.
« La plus grave erreur que nous commettons actuellement c’est de ne pas laisser un espace d’expression suffisant aux scientifiques », a-t-il estimé sur Slate. « Le seulement moment où certains chefs politiques se tournent vers la science c’est lorsqu’elle leur permet de faire plus d’argent »
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