Marine Lorphelin évoque ses troubles de l’anxiété

Que l’on soit dernier ou premier de la classe, l’enfance laisse souvent des traces. Marine Lorphelin a de son côté payé le prix de l’excellence. Celle qui a grandi en Bourgogne dans un environnement « très sain et aimant » a évolué dans une famille qui portait haut les valeurs de l’éducation. Entre une mère dans les ressources humaines et un père professeur de musique, la jeune fille a toujours « aimé apprendre ». Son parcours, en apparence exemplaire, a pourtant été source de souffrance face au regard des autres.

« À mon anniversaire, à Noël, on m’offre des encyclopédies. Je suis toujours la première de la classe. […] À la fin de l’école primaire, j’ai été un peu rejetée par mon groupe de copines parce que je réussissais un peu tout. J’avais de bons résultats à l’école, j’étais plutôt douée en sport… Ça pouvait agacer un petit peu », s’excuse presque Marine Lorphelin lors de sa participation à Un Dimanche à la campagne, sur France 2.

« Des pensées angoissantes »

La future médecin généraliste finit par devenir obsédée par l’idée « qu’il faut être parfaite pour être aimée ». « Quand on a plus d’amis, on se dit : « A quoi bon aller à l’école ? » L’isolement social, être rejetée par les autres, c’est une sensation hyperdifficile pour un enfant. Être la fille parfaite, ça peut être pesant », ajoute-t-elle.

Cette quête permanente a eu pour conséquence des troubles anxieux, avec une première crise d’angoisse en quatrième année de médecine. « Je ne comprends pas ce qu’il m’arrive. Mon cœur s’accélère, j’ai des pensées très angoissantes », raconte celle qui publie le livre En pleine forme (éd. Marabout).

Un petit frère qui n’en peut plus des Miss

La notoriété n’a rien arrangé, bien au contraire. « C’est ce qui a fait que je me suis pas mal éloignée de ma famille, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines, parce qu’en fait je n’étais plus considérée de la même manière. »

En première ligne, son frère, adolescent au moment de l’élection Miss France, a particulièrement souffert… d’autant plus que leur sœur, Lou-Anne Lorphelin, a elle aussi été élue Miss Bourgogne. « Il a dit : « Mais moi je n’en peux plus ! Moi aussi j’ai envie d’exister ! Et j’en ai marre que vous me parliez de mes sœurs. » »

On comprend mieux pourquoi la chroniqueuse du Magazine de la santé sur France 5 préfère rester discrète. « Je ne suis pas sur Doctolib, je suis sur liste rouge » expliquait-elle il y a quelques semaines au Figaro.

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