Marine Le Pen cash sur ses ambitions : “Ça ne passe pas par la case Matignon”

Ce dimanche 13 novembre, Marine Le Pen a accordé une interview exclusive au JDD. L’ex-présidente du RN est notamment revenue sur son avenir politique.

Elle a enfin passé la main. Présidente du Rassemblement national depuis onze ans, Marine Le Pen vient d’être officiellement remplacée par Jordan Bardella, élu à 85% des voix face à Louis Alliot, le 5 novembre dernier. Dans un entretien accordé au Journal du dimanche ce 13 novembre, la députée du Pas-de-Calais s’est confiée sur son choix de laisser sa place à la présidence du parti. « J’étais arrivée au bout de la plus-value que je pouvais apporter à la tête du mouvement« , a-t-elle reconnu. Désormais en charge du groupe RN à l’Assemblée nationale, Marine Le Pen a été interrogée sur son futur plan de carrière.

« Je ne souhaite pas être Première ministre. J’ai d’autres ambitions« , a reconnu la fille de Jean-Marie Le Pen. Lorsque l’hebdomadaire lui demande quelles sont ces ambitions en question, elle répond du tac au tac : « Celle d’être présidente de la République« . « Et ça ne passe pas par la case Matignon« , a-t-elle ajouté. Pour l’eurodéputée, « il y a assez de talents au RN » pour occuper ce poste. « Si je décide – ce qui n’est pas encore le cas – d’être à nouveau candidate à l’élection présidentielle en 2027, ce sera pour présider le pays. Pas pour le gouverner« , a-t-elle affirmé.

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« Je ne suis pas élue pour discuter »

Dans les colonnes du JDD, Marine Le Pen est également revenue sur les débats budgétaires, qui agitent les bancs de l’Assemblée nationale. « La stratégie gouvernementale est totalement chaotique », a-t-elle tranché. L’élue RN a notamment reproché au gouvernement son manque de courage. « Constatant l’absence de majorité absolue, l’exécutif aurait pu d’emblée utiliser le 49-3. Au lieu de cela, il a fait voter des amendements, laissé poursuivre les débats. Et a trié entre les bons et les mauvais textes », a-t-elle soufflé. Marine Le Pen a également pointé du doigt la tendance du gouvernement à trop parlementer. « Je ne suis pas élue pour discuter, sinon je vais à la buvette, mais pour voter la loi« , s’est agacée la députée.

Article écrit en collaboration avec 6Médias.

Crédits photos : Jonathan Rebboah / Panoramic / Bestimage

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