"Mains aux fesses", "mains balladeuses" : Indira Ampiot dénonce les agressions sexuelles subies par les Miss France
Indira Ampiot n’avait que 18 ans lorsqu’elle a été élue Miss France, le 17 décembre 2022. Mais son jeune âge ne la protège pas des comportements honteux de certaines personnes qu’elle croise à l’occasion de son règne. Dans une interview accordée au Parisien, ce jeudi 4 mai 2023, la « reine de beauté » évoque son attention constante pour éviter d’être touchée par des inconnus.
Une posture pour éviter les mains aux fesses
Indira Ampiot le déclare sans ambages : « Je sais comment faire pour éviter les mains baladeuses. » Elle précise que c’est Diane Leyre, Miss France 2022, qui lui a expliqué la technique : « Il faut mettre les mains dans le dos, comme cela, on est tranquille, cela repousse les gens. Il faut dire, après son élection au titre de Miss Guadeloupe, elle a connu ses premiers gestes déplacés de la part d’un inconnu.
« Lors de la visite des stands de la Route du rhum avant que je ne sois élue, j’ai pris une photo avec un monsieur qui m’a mis la main dans le dos… Sauf que le dos, en théorie, c’était un peu plus haut. Bref, c’était une main aux fesses« , révèle-t-elle. Un geste tout simplement illégal. Pour rappel, une main aux fesses est une forme d’agression sexuelle, puisque ce terme englobe « toute atteinte sexuelle commise avec violence, contrainte, menace ou surprise », rappelle l’article 222-22 du code Pénal. Un acte qui peut être puni de 5 ans d’emprisonnement et de 75.000 euros d’amende.
Une triste expérience partagée par les anciennes Miss France
Dans les colonnes du Parisien, la jeune Miss France précise : « Certains n’ont pas de limites, ils ont l’impression qu’on leur appartient. Avec la technique de Diane, je me protège. » Elle n’est d’ailleurs pas la seule à avoir dénoncé l’attitude sans gêne de certaines personnes qu’elle est amenée à rencontrer à travers ses obligations de Miss.
Sacrée en 2013, Marine Lorphelin avait dénoncé en 2018 le comportement de certains maires, dans une interview accordée à Télé-Loisirs. « Il faut pouvoir parler de ça librement et se défendre. (…) J’y étais confrontée en tant que Miss France parce que Miss France est quelqu’un qui appartient aux Français. Et vraiment, il y a certaines personnes qui le ressentent comme ça. Et oui, j’ai eu des mains aux fesses par des Maires de certains villages. J’ai eu des gens qui m’ont sauté un peu dessus pour me faire un bisou. » Une attitude qui l’avait profondément choquée, à l’époque, et même plusieurs années après les faits : « Je me suis sentie agressée dans mon intimité et je me suis sentie comme un objet et pas comme une femme respectée.«
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