"Les rencontres du Papotin" : Virginie Efira évoque un professeur qui l'a comparée à une prostituée
C’était au tour de Virginie Efira, dimanche 5 mars 2023, de se prêter au jeu des Rencontres du Papotin et ses entretiens diffusés sur France 2. La star franco-belge a été questionnée par des dizaines de journalistes de la rédaction particulière de ce titre à l’équipe composée de personnes autistes et menée par Julien Bancilhon, rédacteur en chef et psychologue.
L’actrice de bientôt 46 ans s’est donc confiée en toute sincérité, comme le permettent les questions parfois brutes et atypiques des interrogateurs.
Virginie Efira dénigrée en cours
« Quand tu étais ado, ça te faisait mal au coeur quand on t’appelait ‘pute' », lance l’un des journalistes. D’abord surprise, l’actrice césarisée pour Revoir Paris se remémore finalement sa scolarité et cet enseignant qui lui faisait des insinuations graves devant toute la classe : « Un professeur que j’avais aimait bien récolter le rire des gens de la classe en se moquant d’un élève. Il m’avait vu avec un élève qui me rendait de l’argent et, du coup, a commencé à faire des blagues à ce sujet devant tout le monde. »
Ces réflexions violentes et misogynes, surtout à l’encontre d’une mineure, Virginie Efira les qualifie aujourd’hui de « très grande bêtise ». Elle ajoute s’être interrogée sur elle-même, se demandant alors : « Comment cela se faisait que lorsque quelqu’un dit ou fait quelque chose d’assez humiliant, de pas très juste, de pas très gentil, de pas très intelligent, de pas bien quoi… Pourquoi est-ce que moi j’ai ri ? Pourquoi je n’ai pas dit ‘Ce n’est pas chouette’ ? »
Une humiliation publique
Un souvenir, glisse-t-elle, que l’ancienne animatrice de télévision avait déjà raconté dans une interview pour Vanity Fair en juillet 2021. « On me faisait des blagues très humiliantes. Je me souviens d’un prof de maths qui plaisantait en me disant : “C’est combien, Virginie ?” Et donc je rigolais aussi pour donner le change. C’était presque normal », confiait alors la Franco-belge.
Comme elle l’a regretté auprès du Papotin, la jeune Virginie Efira ne s’était pas dressée contre les remarques problématiques de son professeur, ne prenant conscience du poids de ces mots que plus tard. Elle raconte : « C’est ensuite que j’ai revisité ces endroits d’humiliation. Ces souvenirs sont devenus des moments de trouble bien plus tard. Le passé s’est éclairé d’autres choses. C’est le propre de la mémoire d’être en mouvement. J’ai appris à changer la perception de ce qui a été vécu comme une honte, une douleur, à en atténuer le sentiment de gravité. »
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