Le jour où Rachida Dati "a failli en venir aux mains" avec un député : "Ils se sont levés pour s’empoigner"
Dans les colonnes du Journal du dimanche le 3 novembre, un responsable des Républicains à Paris a rapporté une supposée altercation violente entre Rachida Dati et Claude Goasguen. Selon lui, la maire du 7e arrondissement de Paris et le député ont failli en venir aux mains avant que Laurent Wauquiez ne les sépare.
Au sein des Républicains, l’ambiance est électrique. Mercredi 6 novembre prochain, Christian Jacob annoncera la candidate qui se présentera pour son parti aux municipales parisiennes. A quelques jours de cette désignation, seules deux femmes politiques sont encore en lice : Marie Claire Carrère-Gée, élue du 14ème et présidente du groupe les Républicains au conseil de Paris et Rachida Dati, la maire du 7e arrondissement. Pour plusieurs représentants du parti, c’est bien l’ancienne ministre de la Justice de Nicolas Sarkozy qui est favorite pour s’opposer à la réélection d’Anne Hidalgo en mars prochain. Pourtant, sa candidature ne fait pas l’unanimité dans les rangs LR. A tel point que le chef de file a dû renoncer à réunir les « maires d’arrondissements et les parlementaires parisiens », rapporte le Journal du dimanche, le 3 novembre.
Selon un représentant républicain de la capitale, la dernière réunion de ce genre – qui remonte à décembre 2018 – a failli se terminer en pugilat. « Rachida Dati et Claude Goasguen ont failli en venir aux mains, raconte-t-il sous couvert d’anonymat au JDD. Le ton est monté, ils se sont levés pour s’empoigner… Il a fallu un coup de gueule de Wauquiez pour les calmer. » Contactée par Gala pour commenter cette supposée altercation violente entre la maire du 7e arrondissement et le député du 16e, l’équipe de la première n’a pas répondu à nos sollicitations. Contre toute attente, Claude Goasguen a finalement apporté son soutien à la candidature de Rachida Dati au début du mois d’octobre dernier. Pourtant, les deux figures politiques parisiennes n’ont jamais entretenu de bonnes relations. « J’ai vu Rachida, on va faire la paix. On est dans la même barque : pas la peine de la couler », annonçait-il au Parisien.
Une rancune de plusieurs années
Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ce n’était pas vraiment de gaieté de coeur. « En toute hypothèse, je soutiendrai le candidat LR et il semble que ce soit bien parti pour que ce soit Rachida Dati. On fera avec, c’est comme ça », expliquait-il, quelque peu dépité. Et la rancoeur entre Rachida Dati et Claude Goasguen ne date pas d’hier. Il y a quelques années déjà, le ton était déjà monté entre les deux. En 2013, alors qu’ils se battaient pour obtenir l’investiture de l’UMP pour la course à la mairie de Paris, Claude Goasguen et l’ex-porte-parole de Nicolas Sarkozy s’étaient écharpés. « Tu n’es pas en mesure d’être maire de Paris, tu ne vas pas faire la loi ici, tu n’es pas en Seine-Saint-Denis. Ne ramène pas dans la capitale tes mœurs du 9-3 », lui lançait-il, comme le rapportait Le Canard enchaîné, avant qu’elle ne réponde : « Tu te prends pour quoi pour me parler sur ce ton ? Tu t’y crois autorisé parce que j’ai refusé de coucher avec toi ? »
Après ces révélations, Rachida Dati avait confirmé la véracité de ces propos et Claude Goasguen avait présenté ses excuses… « pour avoir parlé ainsi de la Plaine-Saint-Denis, qui est un beau département ». Mais l’histoire ne s’était pas arrêtée là. Quelques semaines plus tard, le Canard Enchaîné révélait que le député du 16e arrondissement, visiblement vexé, aurait divulgué à des élus UMP un SMS coquin qu’elle lui aurait envoyé en novembre 2011 : « Mon clo-clo, laisse-moi terminer ma guerre (contre François Fillon, parachuté à Paris, à l’époque, NDLR) et je te rejoins dans ta jolie caverne pour un repos du guerrier bien mérité ». Pour sauver les apparences – et surtout faire barrage au candidat de La République en Marche et à Anne Hidalgo en vue des municipales de mars prochain -, les Républicains ont donc mis (un peu) leurs rancoeurs et leurs fiertés de côté.
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