Le « Festival of Brexit » reçoit 32,5 millions d’euros d’aide de l’Etat
Le « Festival of Brexit » aura bien lieu. L’idée, lancée alors que Theresa May négociait avec l’Union Européenne le départ du Royaume-Uni, va recevoir cette semaine une aide de l’Etat britannique de 29 millions de livres sterling (32,5 millions d’euros environ). L’idée derrière ce festival, dont le titre provisoire est Festival UK 2022, est officiellement de « célébrer ce que cela signifie d’être Britannique » comme le rappelle le Mirror et donc la sortie de l’Europe. Il a un budget de 120 millions de livres sterling, que doit gérer Martin Green, en charge de l’événement.
Une annonce qui survient alors que le gouvernement de Boris Johnson a refusé de financer des repas pour les enfants défavorisés à hauteur de 20 millions de livres sterling, avant de faire volte-face sous la pression du footballeur de Manchester United, Marcus Rashford. Et aussi alors que le salaire de
4 millions d’employés de la fonction publique – dont les professeurs, les militaires et les policiers, mais à l’exception du personnel de santé – a été gelé à cause de la crise économique due au coronavirus.
Ça grince
Cette aide a provoqué un tollé sur la Toile, et notamment auprès de l’activitste pro-Europe Femi Oluwole. Il n’a pas hésité à mettre en parallèle, via un meme de Drake, le refus du Premier Ministre de « dépenser 20 millions pour nourrir les enfants pauvres » et d’accepter de donner « 29 millions pour célébrer ce qui rend les enfants encore plus pauvres ».
L’humoriste Tom Walker, sous les traits de Jonathan Pie, version parodique d’un journaliste, a ajouté : « £29 millions pour un Festival du Brexit. Hmmm. Rappelez-moi, une nouvelle fois, de combien le gouvernement a besoin pour s’assurer que les enfants défavorisés mangent à leur faim ? £24 millions, c’est ça ? Intéressant. J’ai dit « intéressant » ? Je voulais dire « quelle bande de connards » ». Quant à l’auteur Matt Haig, il demande à ses abonnés
Twitter s’ils se souviennent « du moment où (le gouvernement) a déclaré devoir prendre des décisions difficiles parce que nourrir les enfants coûte trop cher ».
Dans le même temps, de nombreuses salles de spectacles sont menacées de fermeture, comme le Lexington à Londres, qui s’est vu octroyer moins de 40 % des fonds d’aide qu’il avait demandé au gouvernement, ainsi que le gérant l’avait expliqué au NME. Ou encore The Venue, à Derby, qui n’a pu demander aucune aide, son dernier concert ayant eu lieu le 7 mars, avant le premier confinement. Pour ces établissements en péril, des campagnes de
crowdfunding – privées donc – ont été lancées.
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