Karine Lacombe perplexe : « ne pas reconfiner c’est un risque… j’espère qu’il a été calculé »
Invitée de LCI, ce dimanche 31 janvier, Karine Lacombe, cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, a assimilé l’absence d’un troisième confinement à un « risque » pris par le gouvernement.
A propos de
Karine Lacombe
Le troisième confinement n’est pas pour tout de suite. Vendredi 29 janvier, le Premier Ministre, Jean Castex, a annoncé de nouvelles mesures pour contrer l’épidémie du Covid-19 et éviter un nouveau confinement à l’issue d’un conseil de défense sanitaire à l’Elysée. Depuis ce dimanche 31 janvier, en plus du couvre-feu instauré à 18 heures, la France a notamment fermé ses frontières aux pays extérieurs à l’UE, « sauf motif impérieux« , ainsi que les centres commerciaux non alimentaires d’une surface supérieure à 20.000 mètres carrés. Des récentes décisions du gouvernement qui ont laissé perplexe Karine Lacombe. « Ne pas reconfiner c’est un risque…j’espère qu’il a été calculé« , a déclaré la cheffe du service des maladies infectieuses à l’hôpital Saint-Antoine à Paris, invitée de l’émission « En toute franchise« , sur LCI, ce dimanche 31 janvier.
Considérant la décision de ne pas reconfiner immédiatement comme un « risque« , Karine Lacombe espère qu’il a été pris « en connaissance de cause et en regardant ce qu’il se passait dans les pays autour du nôtre« . L’experte scientifique redoute à nouveau les conséquences humaines et sanitaires de la situation : « J’espère aussi qu’on a tiré les leçons du premier et deuxième confinement, du retard qui a été pris à l’occasion de ces deux confinements et des conséquences qu’il y a eu en termes de mortalité, de surcharge des services hospitaliers.«
? @LacombeKarine1 sur l'absence de #reconfinement : "On verra si le fait de repousser un éventuel #confinement a été une bonne chose ou pas. Ce que je peux dire, c'est que c'est un risque […] J'espère que c'était un risque calculé."
? #EnTouteFranchise avec @ACarrouer. pic.twitter.com/8dYmrT7wDM
« On ne peut pas attendre »
Une semaine plus tôt, le dimanche 24 janvier, invitée du Grand Jury RTL-Le Figaro-LCI, Karine Lacombe avait jugé que le troisième confinement était « irrémédiable » s’appuyant sur « plusieurs indicateurs » qui laissaient à penser « qu’on est très proche d’une situation extrêmement dangereuse« . « Certains membres du gouvernement considèrent que l’on peut attendre », mais la scientifique avait, elle, manifesté son désaccord. « On ne peut pas attendre », avait lancé Karine Lacombe car selon elle, « il est toujours plus efficace d’être préventif » alors que les services hospitaliers sont déjà « au bord de craquer. »
Article écrit avec la collaboration de 6Medias
Crédits photos : Capture d’écran TF1
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