“J’espère qu’on va toucher le fond” : le moral des troupes d’Anne Hidalgo au plus bas
Alors que le premier tour de l’élection présidentielle s’annonce plus que décevant pour le parti socialiste et sa candidate, Anne Hidalgo, le temps est au bilan et aux prochaines échéances.
Anne Hidalgo, la candidate PS à l’élection présidentielle, est assurée de faire le plus mauvais score au premier tour pour un candidat socialiste depuis Gaston Defferre en 1969 avec ses 5%. Elle est, en effet, à peine créditée de plus de 2% d’intentions de vote. Et au sein du parti certains semblent complètement résignés : « On a dépassé depuis longtemps la peur de tout perdre, d’être dépossédés », explique un cadre du parti au quotidien Libération dans son édition du 9 avril. Il ajoute même : « On n’a pas montré qu’on pouvait changer la vie des gens. » Pourtant, la maire de Paris s’est battue jusqu’au bout. Elle a longtemps cru qu’elle pourrait aller au-delà de ces fameux 2%. « À la fin, Anne est allée chercher quelque chose de l’ordre de la fierté, les gens peuvent revenir », indique ce même cadre, qui nourrit une certaine déception au vu des dernières semaines de campagne de la candidate socialiste.
L’avenir du parti en question
Alors que l’élection présidentielle n’est pas finie, la maire de Paris se tourne déjà vers l’avenir. En effet, comme le relate Libération, la candidate a participé à un dîner avec François Hollande, Martine Aubry, le patron des sénateurs socialistes, Patrick Kanner, la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, et la marie de Nantes, Johanna Rolland, pour évoquer le futur du parti. Un dîner sans l’actuel patron du PS, Olivier Faure, occupé à Morlaix. Un message mal perçu par les militants et les membres du parti : « Je ne vais pas vous mentir, les réactions ont été sanglantes », raconte ce même cadre du PS.
Olivier Faure travaille de son côté
Olivier Faure, lui, a commencé à œuvrer à l’après-présidentielle, et notamment pour les élections législatives puisqu’il travaille à un accord avec les écologistes, les communistes et les radicaux de gauche. « On peut reconstruire sur un échec suffisamment fort pour qu’on se remette en question, se console un membre de la direction du parti. J’espère qu’on va toucher le fond. »Alors que l’élection présidentielle n’est pas encore terminée, il semblerait que tous les cadres du PS soient en train de travailler à l’après-présidentielle. Car tous n’attendent finalement plus que de passer à autre chose.
Article écrit en collaboration avec 6Médias
Crédits photos : Ruiz Estelle/ABACA
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