Jean Lassalle s’abstient devant l’urne : son coup d’éclat coûte très cher

Au moment de mettre son bulletin dans l’urne, lors du second tour de l’élection présidentielle, dimanche 24 avril, Jean Lassalle a finalement décidé de s’abstenir. Mais sa mise en scène dans le bureau de vote a en réalité coûté très cher et pourrait lui valoir des poursuites pénales.

Il avait tout préparé. Dimanche 24 avril, le jour du second tour de l’élection présidentielle opposant Emmanuel Macron à Marine Le Pen, Jean Lassalle a offert un sacré spectacle aux caméras. Au moment de glisser son bulletin dans l’urne, à Lourdios-Ichère (Pyrénées-Atlantiques), le député de 66 ans a attendu le dernier moment pour s’abstenir. Il a effectivement retiré son bulletin, l’a glissé dans sa poche et a remis son enveloppe vide à un assesseur. « Pour la première fois de ma vie d’homme, je vais procéder à l’un des actes les plus importants de ma vie : je refuse de participer à ce vote« , a alors déclaré le père de famille, comme on peut le voir sur une vidéo postée sur ses réseaux sociaux. « J’ai fait cela pour marquer ma désapprobation la plus totale de la campagne électorale que nous venons de vivre. Elle est indigne de notre pays« , a-t-il ajouté.

Cette mise en scène a valu à l’ancien candidat de s’attirer les foudres de la Commission nationale de contrôle de la campagne (CNCCEP). En effet, un tel geste enfreint le Code électoral, qui indique que « toutes discussions et toutes délibérations des électeurs sont interdites à l’intérieur des bureaux de vote ». Dès le lendemain du suffrage, l’institution a donc saisi le Conseil constitutionnel, a révélé RTL. Et ce dernier a finalement rendu son verdict ce mercredi 27 avril. Selon Le Figaro, il a invalidé les 90 votes exprimés dans la commune de l’ancien maire.

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Des poursuites pénales « susceptibles d’être engagées »

Le comportement de Jean Lassalle a « porté atteinte au respect dû à la dignité des opérations électorales auxquelles il a participé en qualité de candidat au premier tour », peut-on lire sur le site du Conseil constitutionnel. « Ces agissements ont (…) été de nature à altérer la sincérité du scrutin dans cette commune« , est-il également précisé. « Il y a lieu, par suite, indépendamment des éventuelles poursuites pénales qui seraient susceptibles d’être engagées, d’annuler les suffrages exprimés dans cette commune« , a enfin affirmé le Conseil constitutionnel.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage

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