Jane Birkin, son petit-fils Roman évoque son combat contre la drogue : “C’était une prison”
Roman de Kermadec, fils de Kate Berry et donc petit-fils de Jane Birkin se confie à nos confrères de Paris Match sur ses addictions passées. Une toxicomanie qui avait également touché sa propre mère avant lui.
« Au début, ça me semblait rock’n’roll, cool. Et je pensais trouver ma liberté. J’ai vite vu que c’était une prison. » Petit-fils de Jane Birkin, Roman de Kermadec est très clair sur son rapport à la drogue. Dans une interview accordée à nos confrères de Paris Match, le fils de Kate Barry se confie sans filtre sur les addictions dont il a souffert par le passé. « Vingt ans plus tard, je sais que ce qui est vraiment rock, c’est d’être clean, de vivre toutes les émotions sans filtre et sans artifice« , estime ainsi Roman de Kermadec.
Sa mère, la photographe Kate Barry, première fille de Jane Birkin, et qui s’est donné la mort en 2013, avait, elle aussi, souffert des mêmes addictions, alors que Roman de Kermadec était encore un très jeune enfant. Sa grand-mère Jane Birkin, qu’il a enterrée le 24 juillet dernier, avait alors pris soin de lui le temps que sa mère se soigne. « Ce n’est pas une maladie qui s’attrape comme un virus », souligne dans Paris Match Roman de Kermadec au sujet de ses addictions communes à celles de sa mère. « Il y a un terreau, et en ce qui me concerne, mon enfance compliquée, l’absence de père, une famille d’artistes qui vit sous les projecteurs, tout ça a fait de moi un bon candidat à la consommation excessive d’alcool, de drogues, et ce qui va avec. »
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Jane Birkin : l’enfance compliquée de son petit-fils Roman de Kermadec
Cette « enfance compliquée » dont Roman de Kermadec parle a notamment été marquée par les addictions de sa mère, démarrées « peu de temps après [s]a naissance », comme il le précise à Paris Match. « C’est mon grand-père, John Barry, qui a financé pour elle et pour Pascal, mon père, une première cure en Angleterre », développe le fils de Kate Barry. « J’ai des photos de moi bébé dans ses bras à Londres, où elle se soignait. »
À cette époque, Jane Birkin n’est pas la seule à veiller sur le jeune Roman de Kermadec. « J’étais gardé soit par une nounou, soit par Gabrielle Crawford, la meilleure amie de ma grand-mère », explique-t-il à nos confrères dans cette même interview. « »C’est elle, aujourd’hui encore, qui m’apprend des choses sur ma petite enfance. »
Crédits photos : Agence/ Panoramic / Bestimage
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Jane Birkin est la fille de David Birkin, un commandant dans la Royal Navy né en 1914. Il se marie avec l’actrice Judy Campbell en 1943. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il aide la Résistance française en convoyant de nuit, entre le Royaume-Uni et le Finistère, des combattants de la France libre. David Birkin et sa fille ont toujours été très proches.
Lorsque Jane Birkin se met en couple avec Serge Gainsbourg, de 18 ans son aîné, son père s’entend bien avec le chanteur. David Birkin décède par ailleurs cinq jours après la disparition de Serge Gainsbourg. Une tragédie dont l’actrice aura du mal à se remettre. Après ces deux décès douloureux, la chanteuse s’installe à Prat-ar-Coum, non loin de Lannilis, dans le Finistère. Un havre de paix breton devenu un refuge pour Jane Birkin. “Quelque chose en elle était cassé. Elle s’est accrochée à cet endroit”, témoigne un ami dans les colonnes du JDD en 2015.
Andrew Birkin est l’aîné de Jane Birkin. Il naît en 1945, presque qu’un an jour pour jour avant sa cadette. Très proches, frère et soeur ont toujours veillé l’un sur l’autre. Ils posent ici ensemble en 1996.
Assistant de Stanley Kubrick sur 2001, l’Odyssée de l’espace en 1968, Andrew Birkin se fait connaître en écrivant plusieurs scénarios : Le Joueur de flûte de Jacques Demy en 1972, Flame Richard Loncraine en 1975 ou encore Le Roi David de Bruce Beresford en 1985. Il travaille également à l’adaptation du roman d’Umberto Eco, Le Nom de la rose, réalisé par Jean-Jacques Annaud en 1986. Plus récemment, il collabore au scénario du film Le Parfum, tiré du roman de Patrick Süskind. Andrew Birkin est également passé derrière la caméra en réalisant, entre autres, Burning Secret en 1988 et Cement Garden (The Cement Garden) dans lequel joue en 1993 sa nièce Charlotte Gainsbourg.
Complices, Andrew et Jane Birkin ont grandi ensemble et partagé leurs joies et leurs peines, au fil des années. C’est ainsi que dans les années 1970, lorsque Jane Birkin s’est mise avec Serge Gainsbourg, son frère a développé une relation très forte avec son compagnon.
Si bien qu’en 2013, 12 ans après la disparition du chanteur, Andrew Birkin publie un livre de photographies inédites et intimes documentant l’histoire entre sa cadette et le musicien, appelé Jane & Serge. Un album de famille (éd. Taschen). Moments de tendresse, grossesse, premiers pas de Charlotte, repas entre amis, vacances en famille, éclats de rire, balades…Le grand frère de Jane Birkin livre aux adorateurs de l’ex-couple le témoignage de dix ans d’amour dont tout le monde se souvient encore. “Je suis tombée amoureuse de Serge. Andrew est tombé amoureux de Serge. Serge est tombé amoureux d’Andrew. Nous étions un trio”, s’était souvenue l’actrice lors de la publication du livre.
En 1965, alors qu’elle n’était âgée que de 17 ans, Jane Birkin épouse le pianiste et trompettiste de jazz britannique John Barry. Ce dernier, déjà marié une fois par le passé, est à l’époque déjà père. Une union difficile à encaisser pour les parents de la chanteuse, comme elle l’expliquait dans l’émission Thé ou café sur France 2 en 2017. “Il avait 13 ans de plus, il avait déjà été marié une fois, il avait eu un enfant avec la fille au pair… Il était vraiment quelqu’un de très dangereux, mes parents le pensaient, à juste raison”, se souvient Jane Birkin, qui est malgré tout allée au bout de cette histoire, contre l’avis de son père. “Finalement, je lui ai tordu le bras et il m’a laissé me marier. Mais pour lui, c’était une catastrophe : d’une, je faisais du théâtre comme maman, et de deux, je me suis mariée.”
Leurs deux années de mariage ne sont pas heureuses pour Jane Birkin. Pendant la promotion de son film Oh pardon ! tu dormais… en 1992, la réalisatrice raconte : “À l’époque où je vivais avec John Barry, on me donnait des somnifères pour que je ne fasse pas de bruit lorsque je pleurais.”
Interviewée en 2020 dans ELLE, Jane Birkin s’épanche un peu plus encore sur cette union complexe. “Quand je me suis mariée à John Barry à 18 ans, je n’étais qu’un visage recouvert de peinture, me cachant derrière un masque de maquillage. Je dormais avec un crayon pour les yeux sous mon oreiller. Je voulais pouvoir m’en mettre au cas où il se réveillerait dans la nuit… pour qu’il ne pense pas que j’ai des petits yeux de cochon. J’avais tellement de complexes, c’était fou. J’ai passé la majorité de mon temps à essayer de ressembler à un tableau de mode.”
De son mariage avec John Barry naît une fille, Kate, le 8 avril 1967 à Londres. Photographe portraitiste, celle-ci vit à Paris jusqu’à sa mort brutale, en 2013.
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