Jacques Weber cash sur ses excès : cet électrochoc qui l’a sorti de l’alcoolisme
Le comédien Jacques Weber se souvient dans son livre On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime (Editions de l’Observatoire) des grands moments de son existence. Il revient notamment sur cet épisode qui a déclenché sa volonté de se libérer de l’emprise de l’alcool.
Jacques Weber a gardé en tête cette scène frappante. Il la raconte dans son livre On ne dit jamais assez aux gens qu’on les aime (Editions de l’Observatoire). « En 2013, écrit-il, je jouais au Théâtre Montparnasse, la mise en scène était totalement ratée. Malheureux, je buvais beaucoup, je savais que j’étais mauvais… François (Florent, son ancien professeur de théâtre NDLR) vint. Il m’attendait appuyé sur sa canne sans rien perdre de sa superbe, la tête haute, visiblement affecté. J’allais vers lui, sachant déjà… — Jacques, je ne te dis rien ce soir, je t’écris. Cette lettre fut attendue, désirée, redoutée. Elle changea, je le crois, résolument la perception de mon métier ; elle préludait au troisième temps de mon existence, j’avais soixante-trois ans ».
Et le comédien de citer ce passage de la fameuse lettre : «Jacques, c’est un mauvais travail… Je te préférais cabot, excessif, maladroit comme tu l’étais à tes débuts… tu as la diction et l’esprit pâteux… l’alcool réussit à certains, du moins le croient-ils, mais pas à toi… tu dois te reprendre, tu n’es pas digne des premiers rôles dont tu as la responsabilité…»
PHOTOS – Pierre Palmade, François Cluzet, Benoît Magimel… Les stars sans tabou sur leurs addictions
Simone Signoret, Yves Montand… Ces monstres sacrés dont il a croisé la route
Jacques Weber accuse le coup. Il a une confiance aveugle en son maître. «Il avait raison, reconnaît-il aujourd’hui. Ce fut une douche, un électrochoc pour éléphant. Je suis parti en désintoxication, plus jamais je n’ai bu avant d’entrer en scène. Florent, jusqu’à ses derniers jours, m’accompagna. » Dans ces mémoires, l’acteur évoque d’autres amis chers, comme Maxime Le Forestier ou Francis Huster.
Il fait le portrait d’autres monstres sacrés dont il a croisé la route, comme Simone Signoret, Yves Montand ou la princesse Grâce de Monaco. Et revient enfin sur d’autres événements bouleversants comme la disparition de son frère, en plein tournage de la série En Thérapie.
Crédits photos : DOMINIQUE JACOVIDES / BESTIMAGE
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Dans le magazine ELLE en 2009, François Cluzet a raconté son alcoolisme qu’il a vaincu après une cure de désintoxication : « On fait un métier très mondain. Où que vous alliez, on vous propose un verre. Dans certains festivals, dès dix heures du matin, un plateau avec des flûtes de champagne surgit. Sur un tournage, il y a toujours quelque chose à fêter. Il y a le pot de la déco, le pot du départ, le pot de la fin de journée… » Par la suite, « j’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. » Depuis, cette mauvaise période fait partie du passé.
Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), aux abords de la forêt de Fontainebleau. L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que le comédien, qui a percuté un autre véhicule et qui a blessé plusieurs personnes, était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Des démons contre lesquels il luttait depuis plusieurs années maintenant. En témoignent les nombreuses prises de parole de ses amies et personnalités, qui avaient partagé leurs craintes quant aux addictions du comédien. C’est notamment le cas de Muriel Robin, qui avait mis en garde l’acteur de 54 ans. « Muriel Robin m’engueulait parce que j’annulais parfois les séances d’écriture, après une nuit trop arrosée », avait confié Pierre Palmade au Point, en 2019.
Dans C à vous la même année, l’humoriste s’était confié sur cette addiction tenace et sur ses effets dans sa vie, personnelle et professionnelle. “La dépendance à la cocaïne est très sournoise (…). C’est la drogue la plus sournoise que je connaisse”, avait-il assuré sur France 5. “Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison, à 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur”, avait-il aussi raconté dans On n’est pas couché en 2019.
Francis Perrin est revenu sur sa guérison de l’alcoolisme dans La Boîte à secrets. “Il y a des moments dans la vie qui sont des drames, qui arrivent, et on croit que l’on peut soigner cela par l’alcool, a confié Francis Perrin pour l’occasion. Et donc j’ai été alcoolique. On croit que c’est un médicament, que ça soigne, alors que c’est un poison.” Grâce à sa femme et ses amis, il a mené son combat vers le sevrage.
Depuis plus de trente ans, Bernard Campan partage sa vie avec Anne. Le couple a traversé des épreuves, dont la dépendance à l’alcool de sa femme. Une addiction que la mère de famille est parvenue à combattre. « Quand Anne est sortie de l’alcoolisme, de son addiction, elle a réussi ça grâce aux Alcooliques anonymes. Et pour moi, ça a été l’occasion de les découvrir. C’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Finalement, c’est une forme de spiritualité« , avait-il affirmé. Il a ensuite évoqué cette lutte dans son film La Face cachée, réalisé en 2007.
Thierry Ardisson est tombé dans les addictions durant sa jeunesse, au tout début des années 70. Très vite, il découvre le monde de la nuit, là où alcool et drogue rythment les soirées. “Nous, on s’est jeté dedans la tête la première”, a-t-il avoué. Finalement, il a décidé de se sevrer lui-même de la drogue :“Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement. L’héro, au début, on en prend pour être bien, puis au bout d’un moment, on en prend pour ne pas être mal…”
Dans les années 1980, Louis Bertignac est au sommet. Il cède à la tentation de la drogue. Sa consommation augmente à vue d’oeil. “La drogue était assez inévitable quand on était dans le rock à cette époque-là. Tous les gens qui gravitaient autour de nous nous proposaient des substances. On avait du mal à refuser, surtout moi”, a-t-il confié dans l’émission En Aparté diffusée sur Canal+. Jusqu’au jour où il apprend qu’il a une hépatite C.
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