"Impuissant", Steven Spielberg regrette de ne pas avoir pu protéger Drew Barrymore quand elle était enfant

Âgée aujourd’hui de 48 ans, Drew Barrymore est une miraculée. Depuis 2020, elle anime son propre talk show télévisé, The Drew Barrymore Show, dans lequel elle raconte souvent des anecdotes sur sa longue et parfois douloureuse carrière. Dans un long portrait que lui consacre le magasine Vulture, l’actrice et productrice est ainsi revenue sur le tournage d‘E.T, l’extra-terrestre, son premier grand rôle offert par le réalisateur Steven Spielberg. Une période charnière pour elle, pour le meilleur comme pour le pire.

Drew Barrymore tombait déjà dans les excès

« Il est la seule personne dans ma vie, à ce jour, qui a été une figure parentale ». Voilà comment Drew Barrymore parle de Steven Spielberg dans le portrait que lui consacre Vulture. Très attentif à la très jeune actrice durant son enfance, le réalisateur américain avait ainsi décidé de tourner les scènes du film dans l’ordre chronologique, notamment parce que la petite fille pensait que la créature était vraiment vivante. Il gardait sur lui une télécommande afin qu’E.T réagisse à tout moment à ce que la fillette lui disait.

Je n’étais pas son père.

Cependant, et malgré les bonnes intentions de l’emblématique réalisateur, Drew Barrymore commençait déjà à tomber dans les excès du show-business. Steven Spielberg raconte qu’un jour, elle était arrivée sur le plateau avec du rouge à lèvres. « A l’heure où elle devait être couchée, confie-t-il, elle sortait dans des lieux dont elle aurait seulement dû entendre parler, vivant une vie à un âge tendre qui, je pense, lui a volé son enfance. Et pourtant, je me sentais totalement impuissant, car je n’étais pas son père. Je ne pouvais être qu’un conseiller pour elle ». À la fin du tournage, le réalisateur avait fini par accepter de devenir son parrain.

La cure de désintoxication, ou le « travail thérapeutique »

À cette époque, Drew Barrymore vivait une enfance difficile, avec un père qu’elle considérait comme « un ivrogne violent » et qui n’hésitait pas à « la jeter contre le mur », comme elle l’expliquait dans ses mémoires. Après E.T, l’actrice a enchaîné les tournages à un rythme soutenu, et a malheureusement continué les excès, tombant dans la drogue et l’alcoolisme avant même son adolescence. À l’âge de 13 ans, elle entre finalement en cure de désintoxication.

C’est pendant cette hospitalisation qu’elle explique à Vulture avoir pour la première fois appris, en langage thérapeutique, comment « faire le travail ». Écouter les histoires des autres pendant les groupes de parole hebdomadaires lui a permis de reconsidérer sa propre dynamique familiale, et de reprendre le contrôle de sa vie. Elle explique aujourd’hui vouloir animer son talk-show dans le même esprit. « Tout le monde est « en rond », pour que tout le monde puisse se tenir et se soutenir les uns des autres ». La meilleure des thérapies.

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