Éric Dupond-Moretti “effondré” : ce moment où il a cru devoir quitter le gouvernement
Éric Dupond-Moretti a bien failli quitter le gouvernement lors du remaniement. Un moment douloureux pour le ministre de la Justice qui est apparu « effondré » au moment de faire ses cartons, rapporte Le Canard Enchaîné ce mercredi 25 mai.
Éric Dupond-Moretti a bien cru qu’il ne retrouverait pas les bancs du gouvernement. Fervent soutien d’Emmanuel Macron pendant sa course à l’Élysée, le garde des Sceaux s’est mis à dos « les deux plus hauts magistrats de l’Hexagone, Chantal Arens, la première présidente de la Cours de cassation et François Molins, le procureur général de la même cour », rapporte Le Canard Enchaîné, ce mercredi 25 mai. Résultat, ils boycottent la cérémonie d’investiture du président réélu et alors qu’Emmanuel Macron planche sur son nouveau gouvernement « tombe l’annonce du renvoi d’Eric Dupond-Moretti » devant la Cour de Justice de la République « pour prise illégale intérêt ». Le compagnon de Brigitte Macron est « prêt à le sacrifier ».
« Effondré », l’ancien avocat « prépare son départ et ses proches conseillers leurs cartons ». Quelques heures plus tôt, le procureur général près de la cour d’appel de Paris, Rémy Heitz, est cité comme étant son remplaçant. Richard Ferrand est chargé de « préparer » le compagnon de la chanteuse Isabelle Boulay à cette mauvaise nouvelle. Mais il lui en faudra plus pour baisser les bras et laisser sa place à un autre. En plus d’avoir le soutien de Brigitte Macron, Alexis Kohler « le tout-puissant de l’Élysée », plaide en sa faveur.
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Brigitte Macron sauve in extremis Eric Dupond-Moretti
Le duo parvient à ses fins et sauve in extremis le ministre de la Justice. Convoqué dans la soirée par le président de la République, celui-ci « le reconduit le lendemain ». « Eric s’est heurté à l’élite d’une caste qui ne représente pas l’ensemble des acteurs de la justice. Molins, qui espérait être garde des Sceaux n’a pas supporté de s’être fait doubler. Et Arens, qui lorgnait une place au Conseil constitutionnel, enrage de s’être fait dépasser par l’ancienne directrice de cabinet de Dupont », assure à nos confrères un conseiller de l’Élysée.
Le maintien d’Éric Dupond-Moretti est loin de n’avoir fait que des heureux. Vice-présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM), Cécile Mamelin a déclaré à Public Sénat : « Nous avons été très surpris de ce choix. Maintenir Éric Dupond-Moretti pose un problème institutionnel du fait de sa mise en examen pour prise illégale d’intérêt. On ne peut pas réduire ce sujet à une simple passe d’armes avec les magistrats ».
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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