Emmanuel Macron : comment la mort de sa grand-mère a changé à jamais sa relation avec François Hollande

Les relations entre François Hollande et Emmanuel Macron se sont ternies en 2013. A l’époque, celui qui était secrétaire général adjoint de l’Elysée avait manqué une réunion après le décès de sa grand-mère. Un choix que l’ancien président de la République n’avait pas du tout compris.

« Je ne suis pas dans la rancune et encore moins dans la rancœur ». Sur les ondes de RTL il y a quelques semaines, François Hollande assurait ne garder aucun ressentiment contre Emmanuel Macron, son ancien ministre démissionnaire qui lui a ensuite succédé à l’Elysée. Mais si le compagnon de Julie Gayet a, comme il aime le dire, passer l’éponge sur leur relation tendue, ce n’est pas vraiment le cas d’Emmanuel Macron. Le président de la République, lui, a changé de comportement face à son ancien mentor il y a bien longtemps. C’était en avril 2013, lorsqu’il n’était encore que secrétaire général adjoint de l’Elysée. Bouleversé par la mort de sa grand-mère adorée, l’époux de Brigitte Macron avait alors manqué une réunion, comme le rappelle Valeurs Actuelles. Un choix que François Hollande avait alors pris pour un affront.

Cette « rupture », comme la décrivent nos confrères, a brisé à jamais la relation les deux hommes entretenaient. « Ce jour-là, c’était fini », commente même un ministre. Un épisode décisif qu’évoquait déjà Anne Fulda dans son livre, Emmanuel Macron, un jeune homme si parfait. En apprenant la mort de Germaine Noguès, tendrement appelé Manette, François Hollande n’aurait pas épaulé son successeur comme il l’attendait. « Moi aussi j’étais triste quand j’ai perdu la mienne », lui aurait-il simplement dit, provoquant une cassure dans l’esprit d’Emmanuel Macron. « C’est fini avec Hollande (…) Ce n’est pas faux. La manière dont a réagi François Hollande en apprenant la mort de ma grand-mère, je n’aimerais pas avoir la même ! », pestait-il alors en se confiant à un proche. Il faut dire que pour lui, sa grand-mère a joué un rôle tout particulier. Institutrice et directrice de collège, c’est elle qui lui a donné l’amour de la Littérature.

Et surtout, c’était l’un de ses piliers au début de sa relation avec Brigitte Macron. « C’est chez Manette que le lycéen, amoureux fou de son enseignante du club théâtre, Brigitte Auzière, trouvera le rare – le seul ? – soutien prêt à abriter leurs rendez-vous secrets. Amiens, et l’amour, l’amour interdit », écrivait d’ailleurs Le Point lors de la dernière venue d’Emmanuel Macron dans sa ville natale. C’est l’une des premières à l’avoir rencontrée, lorsqu’il l’a amenée à Bagnères. « On l’a emmenée faire du kayak, des randonnées, se souvenait sa grand-tante dans les colonnes de La Dépêche. Elle a tout de suite adoré Bagnères et les Pyrénées. D’ailleurs ils sont aussi revenus tous les hivers pour skier à La Mongie. » Un rituel qu’Emmanuel Macron ne manquerait pas non plus, lui qui n’oubliera jamais sa Manette. Dans son livre Révolution, il écrivait d’ailleurs : « À présent qu’elle n’est plus, il n’est pas de jour où je ne pense à elle et où je ne cherche son regard ».

Crédits photos : Cyril Moreau / Bestimage

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