Emmanuel Macron à bout de souffle : “L’encéphalogramme est plat”
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Exit la monarchie présidentielle. Le couperet est tombé pour Emmanuel Macron. Plus de la moitié des électeurs s’est abstenue de voter. L’autre, lui a offert une Assemblée nationale ingouvernable : pas de majorité absolue pour Ensemble ! et des partis d’opposition en force. Deux mois après sa réélection, Emmanuel Macron est acculé et à bout de souffle selon une enquête sur les coulisses de cette campagne législative publiée par Le Point ce mardi 21 juillet. Le président de la République « est jeune mais usé, l’encéphalogramme est plat », blâme l’un de ses proches au lendemain de la débâcle.
Avec seulement 245 députés sur 577 -soit cent de moins que sous le premier quinquennat-, la majorité est menacée de paralysie. Pour sortir la tête hors de l’eau, elle devra composer avec les autres groupes et notamment les 61 élus des Républicains… s’ils l’acceptent. Rien n’est moins sûr. Convoqué par l’Élysée ce lundi 13 juin, Gérard Larcher, le président du Sénat, a refusé de prêter allégeance à la présidence.« Macron se moque de nous ! Si on tope avec lui, on sera avalés et digérés. Il va devoir apprendre à travailler avec le Parlement« , a grogné le sénateur LR, qui siège depuis déjà quinze ans.
Emmanuel Macron désavoué par « son arrogance« ?
En snobant la campagne présidentielle, puis celles de législatives, le Président de la République semble avoir commis une erreur stratégique. « On a péché par arrogance », concède une source proche du pouvoir. Les résultats de ce dimanche 19 juin sont un camouflet pour la Macronie, un cauchemar pour le chef de l’État. « C‘est un séisme, une crise institutionnelle », murmure un conseiller inquiet. Dans le camp présidentiel, les forces se divisent déjà. Emmanuel Macron catalyse les critiques. « Avec ce vote, il vient de mesurer la détestation qu’il inspire », avance un membre de sa garde rapprochée.
« Le sujet n’est pas de maintenir Borne ou pas. Le vrai enjeu, c’est le président. Les Français qui ne l’aiment pas se sont vengés. Macron va-t-il démissionner ? C’est une question ! », défit un autre. Pour l’instant, il n’en est pas question. Le président reconduit effectue son dernier mandat et il n’a pas dit son dernier mot. En cas de paralysie institutionnelle, la constitution l’autorise en effet à dissoudre l’Assemblée. Un pouvoir utilisé à deux reprises par François Mitterrand en 1981 et 1988. Avant d’employer les grands moyens, Emmanuel Macron devra toutefois attendre. « On ne peut pas dissoudre avant un an, nos juristes ont vérifié », soupire un conseiller. Adieu donc la politique jupitérienne. Pour espérer défendre son bilan dans cinq ans, Emmanuel Macron doit s’ancrer les deux pieds sur Terre.
Crédits photos : David Niviere / Pool / Bestimage
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