Emanuel Ungaro est mort : le monde de la mode en deuil

Le créateur de mode Emanuel Ungaro est mort ce dimanche 22 décembre à l’âge de 86 ans. Couturier phare des années 80, il a fait ses armes aux côtés de Cristóbal Balenciaga et André Courrèges.

Le couturier Emanuel Ungaro est mort à Paris ce dimanche 22 décembre, comme l’a annoncé sa famille à l’AFP. « Affaibli depuis deux ans« , il s’est éteint à l’âge de 86 ans. Fils d’un tailleur italien ayant fui l’Italie fasciste, Emanuel Ungaro naît le 13 février 1933 à Aix-en-Provence. Dès ses douze ans, il apprend la couture avec son père. En 1956, il déménage à Paris dans le but de travailler avec son idole, Cristóbal Balenciaga. «Je n’avais qu’un rêve, pour moi il n’y avait pas d’autres maisons», a-t-il confié dans sa dernière interview, donnée aux Échos série limitée en mai dernier.

Mission accomplie, il est embauché dans la maison de couture parisienne par l’assistant de Balenciaga, dont le nom est bien connu : André Courrèges. Lorsque ce dernier quitte la griffe pour créer sa propre maison en 1961, il le suit. Puis prend son indépendance quatre ans plus tard et crée sa maison éponyme à l’identité déjà bien définie : la femme Ungaro adore les couleurs vives, a assez d’audace pour mélanger les imprimés, et donne libre court à sa sensualité dans d’élégants drapés.

Jackie Kennedy et Catherine Deneuve étaient fans

Parmi ses clientes, on compte Jackie Kennedy, Liliane Bettencourt, Isabelle Adjani, Catherine Deneuve ou encore l’actrice Anouk Aimée, qui deviendra son égérie et posera sous l’objectif du légendaire Helmut Newton en 1985. C’est justement dans les années 1980 que le couturier connaît son heure de gloire.

Une belle décennie qui se termine en apothéose puisqu’il épouse Laura Bernabei en 1989. Sa fille unique, Cosima, naît l’année suivante. En perte de vitesse alors que l’extravagance laisse place au grunge, la maison Emanuel Ungaro est vendue au groupe Ferragamo en 1996.

Une pièce de la collection printemps-été 2000 entre néanmoins dans la légende : le top papillon porté par Salma Hayek et Mariah Carey. En 2001, Giambattista Valli prend la direction de la griffe, suivi entre autres par Peter Dundas, Esteban Cortázar et… Lindsay Lohan qui arrive en 2009, cinq ans après qu’Emanuel Ungaro a pris sa retraite. Malgré cette période douteuse, la maison Ungaro a su retrouver son identité et siège encore sur l’Avenue Montaigne, où l’esprit de son créateur règne toujours.

Salma Hayek in the dazzling butterfly top from Emmanuel Ungaro’s spring summer 2000 collection.

A post shared by @PAM_BOY (@pam_boy) on

La Maison qu'il a fondée en 1965 et qui porte toujours son nom pleure aujourd' hui ce Couturier au talent immense.Il restera dans nos mémoires comme le Maitre de la sensualité, de la couleur et de la flamboyance. #emanuelungaro #couturier

A post shared by emanuel ungaro (@emanuelungaroparis) on

22.12.2019 #monsieur #ungrandmercipourmavoirapprislegestedecemetier #aurevoir #bonvoyage #emanuelungaro

A post shared by giambattistavalli (@giambattistavalli) on

RIP mr Ungaro who was one of the first man who makes me confident in my work when i was intern . i would remember forever his favorite sentence « je suis un obsédé sensuel » on the picture the divine & Ungaro friend Louise Rawlinson wears a bubble cape in white polka dots cherished by the designer @louise_air @emanuelungaroparis #rip #emmanuelungaro #hautecouture #polkadots #louiserawlison #80s #80sfashion #alexismabille #anothertime #anotherlife

A post shared by Alexis Mabille Officiel (@alexismabille) on

View this post on Instagram

#emanuelungaro ?

A post shared by Lucien Pagès (@lucienpages) on

#emanuelungaro ?

A post shared by Lucien Pagès (@lucienpages) on

Crédits photos : RINDOFF-GARCIA / BESTIMAGE

Source: Lire L’Article Complet