Élisabeth Borne plus contestée que Jean Castex par la Macronie ? “C’est beaucoup plus violent”

Ce dimanche 10 juillet, le Journal du Dimanche s’est penché sur la résurgence des ambitions et des querelles internes dans les rangs de Renaissance, privé de majorité absolue dans l’hémicycle. Des discordes qui font plus que jamais d’Élisabeth Borne une cible de choix.

A propos de


  1. Elisabeth Borne


  2. Emmanuel Macron


  3. Édouard Philippe


  4. François Bayrou

Les temps sont rudes pour la Macronie. Dotés d’une majorité relative à l’Assemblée nationale depuis le 19 juin dernier, les députés Renaissance et l’Élysée doivent désormais composer avec les groupes de l’opposition, dont la Nupes, passée à l’offensive avec le dépôt d’une motion de censure. Une situation qui cristallise les tensions déjà présentes au sein du parti présidentiel, où les ambitions de certains reprennent le dessus. Première cible des quolibets, la Première ministre Élisabeth Borne. Comme le rapporte le Journal du Dimanche ce 10 juillet, les critiques à l’encontre de la cheffe du gouvernement n’ont jamais cessé. Pire, elles seraient à présent décomplexées. Les détracteurs de l’ex-ministre du Travail s’acharneraient davantage sur cette dernière que sur son prédécesseur, Jean Castex : « Avant ils se moquaient de ‘Bernard Castex’ ; c’était rigolo. Là, c’est beaucoup plus violent », confie un proche du Président au JDD.

La mise à l’écart régulière de la Première ministre en faveur de cadres du parti n’est pas pour arranger les choses. Comme le dévoilait Le Point en juin dernier, le déjeuner hebdomadaire d’Emmanuel Macron et d’Élisabeth Borne se déroule désormais sous bonne escorte. Tantôt Édouard-Philippe et François Bayrou – qui n’a jamais caché son inimitié pour la technocrate -, tantôt des conseillers élyséens, les apartés entre la Première ministre et le chef de l’État se feraient rares. Le JDD pointe également un curieux détail. La photographie officielle du gouvernement, où les ministres de l’Économie et de l’Intérieur, Bruno Le Maire et Gérald Darmanin, encadrent le Président au premier rang, tandis qu’Élisabeth Borne figure au second. Sans tirer de conclusions hâtives, le journal indique que ce placement est révélateur de la place occupée par les deux hommes, qui ont vu leur position renforcée à l’issue du remaniement.

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Édouard Philippe et François Bayrou gagnent du terrain

À cette situation s’ajoutent les aspirations d’Édouard Philippe, président d’Horizons, et François Bayrou, leader du MoDem. Les élus, chacun à la tête de partis qui soutiennent la majorité présidentielle, occupent des places de choix. Ces derniers ont profité des résultats des élections législatives, plus que mitigés pour la majorité présidentielle, pour faire valoir leurs intérêts auprès d’Emmanuel Macron, note encore le JDD. « Bayrou et Philippe ont tout de suite compris, au soir du deuxième tour, qu’ils allaient avoir un rôle central », explique une source du journal, présent à l’Élysée le soir du 19 juin. Et d’ajouter que le chef de l’État, dépourvu de majorité absolue, ne pouvait risquer de tirer un trait sur les députés d’Horizons et du MoDem. Des manœuvres qui semblent déjà dessiner les contours de l’élection présidentielle de 2027.

Article écrit en collaboration avec 6Medias.

Crédits photos : JB Autissier / Panoramic / Bestimage

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