Didier Raoult : pourquoi il a testé lui-même la chloroquine
Didier Raoult a mené deux études afin de prouver que la chloroquine pouvait soigner les cas les plus graves de coronavirus. Le médecin a lui-même été témoin de l’efficacité de cette molécule indiquée contre le paludisme, comme l’affirme Le Point.
Un début qui n’en finit plus d’agiter l’opinion publique. Alors que les scientifiques du monde entier n’ont pas encore trouvé le médicament ou le vaccin efficace pour lutter contre le coronavirus, Didier Raoult est persuadé que la chloroquine doit être prescrite aux malades. À travers ses deux études, le médecin marseillais tente de prouver l’efficacité de cette molécule. Une hypothèse pourtant contestée par de nombreux scientifiques.
Pour sa deuxième étude, dévoilée ce vendredi 27 mars sur Internet, Didier Raoult – qui aurait rencontré Emmanuel Macron à l’Elysée – a constitué un échantillon de 80 patients. Grâce à la chloroquine, 80% d’entre eux auraient été témoins d’une « évolution favorable ». « Nos deux articles publiés ce soir permettent de continuer à démontrer : (il y a un espace en trop) 1. L’efficacité de notre protocole, sur 80 patients. 2. La pertinence de l’association de l’hydroxychloroquine et de l’azithromycine, grâce à des recherches réalisées dans notre laboratoire de confinement », s’est félicité l’infectiologue sur Twitter. Dans sa première étude, il avait travaillé avec 24 malades.
De la « chloroquine à gogo » au Sénégal
Certains scientifiques avaient critiqué la méthodologie employée par le médecin originaire du Sénégal, qui a lui-même bénéficié des bienfaits du médicament. Le scientifique qui vit en France depuis ses 10 ans a avalé de la « chloroquine à gogo » quand il était en Afrique afin de se protéger du paludisme, révèlent nos confrères du Point. Une expérience qui ne semble pas peser lourd pour les scientifiques, qui ont une nouvelle fois critiqué ce samedi 28 mars la nouvelle étude du docteur Raoult. Ils regrettent par exemple par exemple l’absence d’un groupe-contrôle (des patients à qui on n’administre pas la chloroquine). Il serait alors très difficile de prouver que le médicament est à l’origine de l’amélioration de l’état de santé des personnes infectées.
Crédits photos : Daniel Cole/AP/SIPA
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