De "Sissi" à "La Piscine" : Romy Schneider en 6 rôles marquants

Avec 63 films en 29 ans de carrière, Romy Schneider demeure l’une des actrices les plus célèbres au monde.

De son premier grand rôle dans Sissi en 1955, à La Passante du Sans-Souci, son dernier film tourné en 1982 dans la fatigue et le désespoir, l’actrice disparue il y a quarante ans a conquis le cœur des amoureux du septième art. En 2008, pour célébrer et rendre hommage à son impressionnante carrière, l’actrice inoubliable remporte à titre posthume un César d’honneur.

Depuis mars 2022 et jusqu’au 31 juillet de cette même année, la Cinémathèque française à Paris rend à son tour hommage à sa filmographie, avec une grande retrospective intitulée sobrement Romy Schneider.

Retour sur 6 rôles qui l’ont propulsée au rang d’icône.

L’impératrice d’Autriche, dans la trilogie "Sissi" (1955-1957)

Impossible de retracer la carrière de Romy Schneider sans parler, avant tout, de son rôle culte de Sissi, l’impératrice d’Autriche Elisabeth de Wittelsbach. La trilogie signée Ernst Marischka lance la carrière internationale de la jeune actrice, qui a à l’époque 17 ans seulement.

J’ai refusé les quatre-vingts millions qu’on m’offrait pour tourner une quatrième mouture de « Sissi ».

Robes, coiffures et maquillage d’époque… Tout un apparat que Romy Schneider n’aurait pas toujours adorer. Elle aurait même voulu arrêter après le premier film, à cause des perruques très lourdes.

Elle rempile quand même pour deux autres films mais dit non pour un quatrième. « J’ai refusé les quatre-vingts millions qu’on m’offrait pour tourner une quatrième mouture de Sissi« , aurait dit Romy Schneider, selon Paris Match.

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Marianne, dans "La Piscine" (1969)

La Piscine relance la carrière de l’actrice, mise un temps sur pause par cette dernière pour élever son fils, David. C’est Alain Delon qui aurait imposé au réalisateur l’actrice comme partenaire de jeu, malgré la fin de leur relation amoureuse en 1963, cinq ans après leur coup de foudre, et la rupture de leurs fiançailles.

Les anciens amants se retrouvent à l’écran dans ce film devenu mythique. 

Hélène, dans "Les Choses de la vie" (1970)

Après La Piscine, l’actrice entame en 1970 sa première collaboration avec le réalisateur Claude Sautet, qui aura un rôle majeur dans sa carrière.

Dans le culte Les Choses de la vie, Romy Schneider donne la réplique à Michel Piccoli, dont le personnage se remémore sa vie passée, la femme qu’il a aimé, Hélène, alors qu’il est victime d’un accident de voiture. 

Elle tournera quatre autres films avec ce même réalisateur. Son rôle dans Une histoire simple lui vaudra d’ailleurs son second César pour la meilleure actrice, en 1979.

Lily, dans "Max et les ferrailleurs" (1971)

Cette deuxième collaboration avec Claude Sautet permet à Romy Schneider d’asseoir sa popularité auprès du public français.

Et à nouveau aux côtés de Michel Piccoli, elle joue le rôle de Lily, une prostituée d’origine allemande. 

Dans les années 1970, Romy Schneider milite pour le droit à l’avortement. L’année de sortie du film, elle signe une tribune « Nous avons avorté » dans le Sternun journal allemand. Un texte qui fait écho au Manifeste des 343. 

Nadine, dans "L’Important c’est d’aimer" (1975)

Son rôle d’actrice ratée dans L’Important c’est d’aimer du réalisateur polonais Andrzej Zulawski lui permet de décrocher son premier César. Elle y interprète Nadine, une actrice de seconde zone, contrainte à jouer dans des films pornographiques pour survivre.

Le tournage du film fut éprouvant pour l’actrice, qui plonge dans une forte dépression.

Elsa, dans "La passante du Sans-Souci" (1982)

Romy Schneider tourne son dernier film en 1982. Ce drame sur la Seconde Guerre mondiale est réalisé par Jacques Rouffio, mais c’est bien elle qui est à l’initiative de cette adaptation du roman de Joseph Kessel, qui raconte l’histoire d’une Allemande qui résiste aux nazis. 

C’est un film important pour celle qui s’est toujours sentie coupable du passé de sa mère Magda, proche de certains dirigeants nazis.

Ce tournage fut particulièrement éprouvant pour l’actrice fragilisée par un début de cancer du rein et par la perte de son fils David, le 5 juillet 1981. Son aîné, né de son idylle avec metteur en scène allemand Harry Meyen, décède accidentellement, alors qu’il tentait d’escalader le portail de ses grands-parents.

Armée d’un courage inouï, elle termine le tournage de La passante du Sans-Souci. Mais quelques mois plus tard, le 29 mai 1982, Romy Schneider est retrouvée morte, seule chez elle.

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