Christophe Ruggia confronté à l’actrice Adèle Haenel pendant sa garde à vue

Une confrontation a eu lieu mercredi entre Adèle Haenel et Christophe Ruggia au cours de
la garde à vue du réalisateur, 
accusé d’«attouchements» et de « harcèlement sexuel » par l’actrice, lorsqu’elle était adolescente, a-t-on appris ce jeudi de source proche du dossier.

Pendant cette confrontation, chacun a maintenu sa version, le cinéaste contestant la mise en cause dont il est l’objet, selon cette source. Il a été déféré jeudi matin au tribunal de Paris et doit désormais être présenté à un juge d’instruction en vue d’une éventuelle mise en examen.

« Harcèlement sexuel permanent »

Peu connu du grand public, le cinéaste de 55 ans avait été interpellé mardi matin avant d’être interrogé à Nanterre par les enquêteurs de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).

L’affaire a démarré à l’automne quand Adèle Haenel, récompensée par deux César en 2014 et 2015, a accusé Christophe Ruggia auprès de Mediapart. Elle a dénoncé dans le journal en ligne « l’emprise » que le cinéaste aurait exercée sur elle pendant la préparation et le tournage du film Les Diables (2002), puis un « harcèlement sexuel permanent », des « attouchements » répétés et des « baisers forcés dans le cou », qui auraient eu lieu chez lui et lors de plusieurs festivals internationaux, le tout alors qu’elle était âgée de 12 à 15 ans.

Ruggia s’est défendu dans les médias

Adèle Haenel avait dans un premier temps refusé de saisir la justice, se justifiant d’une formule lapidaire et critique sur une institution qui « condamne si peu » : « La justice nous ignore, on ignore la justice ». Elle avait finalement porté plainte quelques jours après l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet.

L’actrice avait précisé dans un communiqué que « les dénégations publiques » de Christophe Ruggia l’avaient « déterminée à obtenir judiciairement la reconnaissance de son statut de victime ». Le réalisateur s’est défendu à plusieurs reprises dans les médias, assurant par exemple avoir « commis l’erreur de jouer les pygmalions avec les malentendus et les entraves qu’une telle posture suscite ».

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