“C’était une connerie” : Éric Dupond-Moretti revient sur son bras d’honneur polémique
Le 7 mars dernier, Éric Dupond-Moretti dérapait à l’Assemblée nationale. En pleine séance de questions au gouvernement, le ministre de la Justice osait trois bras d’honneur à destination d’Olivier Marleix, président du groupe Les Républicains dans l’hémicycle. Interviewé par Le Parisien ce mardi 29 mars, le garde des Sceaux est revenu avec regret sur ces gestes polémiques.
Les images en ont outré plus d’un. Le 7 mars dernier, Éric Dupond-Moretti, excédé par les propos d’Olivier Marleix, président des Républicains à l’Assemblée nationale, concernant sa mise en examen pour prises illégales d’intérêts, lui a adressé trois bras d’honneur consécutifs. Des gestes que le garde des Sceaux n’a pas regrettés sur le coup, les assumant fièrement au micro de l’hémicycle. Une vidéo furtive de la séquence a par la suite été dévoilée sur les réseaux sociaux, provoquant l’indignation de l’ensemble de la classe politique. Ce mardi 29 mars, l’ex-avocat a accordé une interview au Parisien, dans laquelle il revient avec recul sur ces insultes.
“C’est un geste que je regrette. Ce n’était pas un geste adressé à M. Marleix, mais une façon de signifier qu’il avait fait un bras d’honneur à la présomption d’innocence”, soutient l’ancienne vedette du Barreau de Paris, admettant au passage que cette attitude n’était “pas élégante” et “inutile”. “Pour le dire plus franchement, c’était une connerie. Mais je veux voir M. Marleix, m’expliquer avec lui”, a-t-il ensuite assuré au quotidien.
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Ce qu’Isabelle Boulay a pensé du geste de son compagnon
Ces bras d’honneur, Éric Dupond-Moretti les a rapidement regrettés. Après que les députés des Républicains ont quitté l’hémicycle, le successeur de Nicole Belloubet s’est excusé, sous la pression des parlementaires de part et d’autre de l’échiquier politique. “Si vous l’avez pris pour vous, je regrette ce geste […] C’est le geste de quelqu’un qui peut-être a eu tort de réagir comme il a réagi à une accusation qu’il n’estime pas fondée et ce depuis deux ans et demi”, a-t-il d’abord développé. Avant de conclure : “Je lui présente mes excuses ainsi qu’à toute la représentation nationale.”
Le lendemain, la Première ministre Élisabeth Borne lui a fait savoir que son “comportement n’avait pas sa place dans l’hémicycle”, selon l’entourage de la cheffe du gouvernement. Invitée sur RTL quelques jours plus tard, sa compagne, Isabelle Boulay, s’est exprimée sur cette polémique, tout en précisant qu’elle n’avait aucune raison de “se justifier”. “Il évolue dans une autre arène que la mienne. C’est là où je ne peux pas me substituer à lui, ce n’est pas ma place. Je le laisse être ce qu’il est”, a-t-elle ainsi sobrement déclaré.
Crédits photos : Stephane Lemouton / Bestimage
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Divorcé de sa première femme Hélène, avec laquelle il a eu deux enfants, Éric Dupond-Moretti a retrouvé l’amour dans les bras de la chanteuse québécoise Isabelle Boulay, avec laquelle il s’est mis en couple en 2016.
En se mettant en couple avec le ministre de la Justice, Isabelle Boulay a vu sa vie changer. Elle a dû apprendre à se déplacer sous escorte, comme elle l’a confié, en décembre 2020, dans l’émission québécoise La semaine des 4 : « Nous sommes toujours sous escorte. Un policier nous ouvre la porte quand on entre chez nous et un autre va inspecter les escaliers. Nous sommes bien protégés. » « Malgré quelques inconvénients, la chanteuse a le sentiment d’être privilégiée de partager la vie d’un haut fonctionnaire : « Je suis la personne qui l’accompagne dans sa vie, mais c’est sa vie à lui. Je ne m’enorgueillis pas de cette chose-là. J’essaie d’être-là pour lui, comme une amoureuse est là pour son amoureux. »
Éric Dupond-Moretti a toujours été proche de sa mère, Elena. Cette dernière, femme de ménage d’origine italienne, a d’ailleurs joué un rôle fondamental dans sa construction et sa conception de la justice. En juillet 2020, lors de passation de pouvoirs avec Nicole Belloubet, le nouveau Garde des Sceaux n’a d’ailleurs pas oublié de lui rendre hommage : « Avant de me taire, un dernier mot : je pense bien sûr aux miens, à ceux que j’aime et qui me sont proches. Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d’origine pour fuir la misère et pour arriver ici dans ce grand pays », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Elle est devenue une Française de préférence… et la Marseillaise la fait pleurer. »
Parmi les clients les plus prestigieux qu’Éric Dupond-Moretti a eu à défendre durant sa carrière d’avocat pénaliste, ont par exemple figuré le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-épouse Lalla Salma.
En juillet 2019, par le biais de leur avocat Me Éric Dupond-Moretti, le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-femme Lalla Salma ont indiqué que les rumeurs de fuite ou de séquestrations d’enfants qui les visaient étaient intolérables. Ces bruits de couloirs ont rapidement été « fermement et formellement démentis » par le souverain et la princesse, parents de deux adolescents, Moulay El Hassan et Lalla Khadija.
Parmi les autres clients internationaux de l’avocat Éric Dupond-Moretti, a figuré Julian Assange. Avant sa nomination au ministère de la Justice en 2020, l’intéressé a déclaré au sujet de son client : « Julian Assange montre tous les symptômes d’une exposition prolongée à la torture psychologique. Cela inclut le stress extrême, l’anxiété chronique, et le traumatisme psychologique », a-t-il estimé.
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