“C’est un poison lent” : Manuel Valls écorche Éric Zemmour
Lors d’un entretien accordé au journal Le Parisien, l’ancien Premier ministre Manuel Valls s’est confié sur la vision qu’il a du candidat à la présidentielle Éric Zemmour.
L’ancien Premier ministre de François Hollande, Manuel Valls, publie, le 12 janvier, le livre Zemmour, l’antirépublicain aux Éditions de l’Observatoire. Un ouvrage dans lequel il appelle à une « union nationale » de la classe politique contre le projet du candidat à l’élection présidentielle. Dans un entretien accordé au Parisien, ce dimanche 9 janvier, Manuel Valls détaille son point de vue sur le candidat de « Reconquête », qui « tente de faire ce que Marine Le Pen, en raison de son nom et des origines vichystes de sa famille politique, ne peut pas réaliser, c’est-à-dire le rassemblement de l’extrême droite et de la droite au sein d’un bloc réactionnaire« , explique-t-il.
Désormais chroniqueur sur BFMTV et RMC, Manuel Valls précise que « jamais l’extrême droite n’a été aussi forte, plus de 30 % au premier tour dans les intentions de vote » et que par sa candidature et son « discours xénophobe », Éric Zemmour « fait passer Le Pen pour plus modérée« .
Les conséquences de la candidature Zemmour
D’après Manuel Valls, la candidature d’Éric Zemmour a de lourdes conséquences sur le débat public. « C’est un poison lent qui dégrade la démocratie. Il faut le dénoncer, mais aussi lui opposer un autre récit et apporter des réponses aux inquiétudes des Français« , défend l’ancien Premier ministre. Selon lui, le discours du candidat permet à des idées nauséabondes de se frayer un chemin dans les esprits français, comme « le‘grand remplacement’ qui a pourtant inspiré des tueurs d’extrême droite comme celui de Christchurch en Nouvelle-Zélande, la vision d’un peuple notamment de ‘race blanche’ ou la confusion entre l’islam et le terrorisme islamique. »
C’est pour toutes ces raisons que Manuel Valls veut tout faire pour faire échouer la candidature d’Éric Zemmour, qu’il accuse de « falsifie[r] les faits historiques afin d’unir les droites sous l’étendard de la haine de l’étranger. Il y a un lien pervers entre sa révision de l’histoire, Dreyfus, Pétain, Vichy et la Shoah, et son projet politique. »
Article écrit en collaboration avec 6Medias.
Crédits photos : Eliot Blondet / Pool / Bestimage
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