“C’est du voyeurisme !” : pourquoi Éric Dupond-Moretti ne voulait pas dévoiler son patrimoine

Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, qui fait partie du gouvernement depuis l’été 2020, a été contraint de partager publiquement son patrimoine, même s’il aurait bien préféré garder cela pour lui, comme le souligne L’Express, ce 25 janvier.

Ce mercredi 25 janvier, nos confrères de L’Express s’intéressent au poste de ministre, qui ne semble plus avoir autant la cote. Et l’une des raisons pourrait être le fait de devoir, lorsqu’on accède au gouvernement, étaler sa richesse aux yeux des Français. C’est une obligation qui a vu le jour à la suite du scandale provoqué par l’affaire Cahuzac, en 2013, par le biais de la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), et qui ne plaît pas à tout le monde.

C’est notamment le cas d’Éric Dupond-Moretti, qui n’avait, de prime abord, pas « dévoilé l’intégralité de son patrimoine à ses proches », comme il l’avait expliqué à un ami, selon les informations de l’hebdomadaire. Le ministre de la Justice estimait qu’il s’agissait de sa « liberté », avant d’être contraint de se plier aux règles, en acceptant d’être garde des Sceaux, en juillet 2020. De quoi particulièrement irriter l’intéressé, qui aurait bien préféré garder pour lui le nombre de biens immobiliers qu’il possède, mais également sa voiture de luxe, sa moto Harley-Davidson, son bateau et sa Rolex. « Qu’on jette en pâture ce qu’un ministre a pu gagner dans une vie antérieure, qui est le fruit de son travail, ce n’est plus de l’information, c’est du voyeurisme », a-t-il notamment lâché, indigné de devoir tout dire sur son patrimoine, selon des propos cités par L’Express.

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Une autorité administrative décriée en Macronie

Éric Dupond-Moretti a ainsi estimé être favorable à la « transparence », tout en regrettant ce qu’il nomme « la transperçance ». Et vraisemblablement, le ministre de la Justice n’est pas le seul à désapprouver le fait de se justifier sur ce qu’il fait de son argent. Un ministre est même convaincu qu’il « faut casser ce truc », en faisant référence à la HATVP. « C’est une machine à empêcher les gens de faire carrière dans le public », a ajouté, comme le rapporte L’Express, celui qui avait assuré auprès d’Emmanuel Macron que cela pouvait démotiver certaines figures politiques à accepter un poste au gouvernement.

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Stéphane Audras / Pool / Bestimage

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Divorcé de sa première femme Hélène, avec laquelle il a eu deux enfants, Éric Dupond-Moretti a retrouvé l’amour dans les bras de la chanteuse québécoise Isabelle Boulay, avec laquelle il s’est mis en couple en 2016.

En se mettant en couple avec le ministre de la Justice, Isabelle Boulay a vu sa vie changer. Elle a dû apprendre à se déplacer sous escorte, comme elle l’a confié, en décembre 2020, dans l’émission québécoise La semaine des 4 : « Nous sommes toujours sous escorte. Un policier nous ouvre la porte quand on entre chez nous et un autre va inspecter les escaliers. Nous sommes bien protégés. » « Malgré quelques inconvénients, la chanteuse a le sentiment d’être privilégiée de partager la vie d’un haut fonctionnaire : « Je suis la personne qui l’accompagne dans sa vie, mais c’est sa vie à lui. Je ne m’enorgueillis pas de cette chose-là. J’essaie d’être-là pour lui, comme une amoureuse est là pour son amoureux. »

Éric Dupond-Moretti a toujours été proche de sa mère, Elena. Cette dernière, femme de ménage d’origine italienne, a d’ailleurs joué un rôle fondamental dans sa construction et sa conception de la justice. En juillet 2020, lors de passation de pouvoirs avec Nicole Belloubet, le nouveau Garde des Sceaux n’a d’ailleurs pas oublié de lui rendre hommage : « Avant de me taire, un dernier mot : je pense bien sûr aux miens, à ceux que j’aime et qui me sont proches. Je pense en particulier à ma mère, qui a quitté son pays d’origine pour fuir la misère et pour arriver ici dans ce grand pays », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Elle est devenue une Française de préférence… et la Marseillaise la fait pleurer. »

Parmi les clients les plus prestigieux qu’Éric Dupond-Moretti a eu à défendre durant sa carrière d’avocat pénaliste, ont par exemple figuré le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-épouse Lalla Salma.

En juillet 2019, par le biais de leur avocat Me Éric Dupond-Moretti, le roi du Maroc Mohammed VI et son ex-femme Lalla Salma ont indiqué que les rumeurs de fuite ou de séquestrations d’enfants qui les visaient étaient intolérables. Ces bruits de couloirs ont rapidement été « fermement et formellement démentis » par le souverain et la princesse, parents de deux adolescents, Moulay El Hassan et Lalla Khadija.

Parmi les autres clients internationaux de l’avocat Éric Dupond-Moretti, a figuré Julian Assange. Avant sa nomination au ministère de la Justice en 2020, l’intéressé a déclaré au sujet de son client : « Julian Assange montre tous les symptômes d’une exposition prolongée à la torture psychologique. Cela inclut le stress extrême, l’anxiété chronique, et le traumatisme psychologique », a-t-il estimé.

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