Brigitte Bardot : Les batailles d’Initiales B.B

L’éternelle provocatrice republie son autobiographie : «Initiales B.B.» aux éditions Grasset. « ne confession très honnête et sans pareille» dit-elle, qui avait au moment de sa première sortie défrayé la chronique…

En septembre 1996, l’icône déjà retirée à la Madrague, à Saint-Tropez, sort de son mutisme. Voilà plus de vingt ans qu’elle couche d’une écriture ronde sur trois grands volumes à spirales les quarante premières années de sa vie : « Initiales B.B. ». Un authentique best-seller, qui se vendra à plus de 500 000 exemplaires en un temps record, avant de devenir rapidement introuvable. Brigitte Bardot a alors 62 ans, mais cinéma ou pas, elle demeure «la star». Vadim, Charrier, Gunter Sachs… Dans son livre, elle effeuille avec une insolente franchise son passé jalonné de passions amoureuses et de blessures aussi vivaces que secrètes. Elle n’épargne personne. Pas même son fils, Nicolas Charrier.

Au début de ce qu’elle appelle sa période «grosses fesses », B.B. avoue regarder dans le miroir son «ventre encore plat et lisse comme on regarde pour la dernière fois un être cher avant de refermer le couvercle du cercueil». Et d’ajouter, «c’était comme une tumeur qui s’était nourrie de moi, que j’avais portée dans ma chair tuméfiée, n’attendant que le moment béni où l’on m’en débarrasserait enfin.» Né de sa relation avec le comédien Jacques Charrier, Nicolas, profondément meurtri par ses propos lui intentera un procès pour atteinte à l’intimité intra-utérine. La demande sera rejetée. Mais père et fils continuent ensemble le combat. Brigitte Bardot, et son éditeur Grasset, seront condamnés à leur verser 250 000 francs de dommages et intérêts pour atteintes à l’intimité de leur vie privée. En 1997, l’acteur riposte à la corrosive biographie en racontant «sa» vérité à travers : «Ma réponse à B.B.».

Il dresse alors un portrait peu flatteur de l’idole des années 60, affirmant que contrairement à ses dires, Bardot était heureuse de la naissance de son fils. Selon lui, «Initiales B.B.» serait «une vaste entreprise de dénigrement par laquelle une star maniaque de son image cherche à imposer la légende de sa vie.»

Pour Bardot, la vérité à présent c’est «ce combat pour la cause animale, rien d’autre.» Si «la petite fiancée de Match», réédite ses Mémoires, ce n’est pas par nostalgie, mais pour trouver de nouveaux soutiens. Les hommes se seraient ruinés pour elle. Elle se ruine pour les animaux. Et rien qu’eux, continuant de tourner le dos à une humanité qui ne cesse de la décevoir.

Retrouvez l’interview de Brigitte Bardot dans le numéro 3733 de Paris Match, en vente dans les kiosques

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