Aurore Bergé “profondément insultée” : elle dézingue la présence d’Adrien Quatennens à l’Assemblée

Sur le plateau de Quotidien ce lundi 20 mars, la députée et présidente du groupe politique Renaissance à l’Assemblée nationale Aurore Bergé est revenue sur les débats mouvementés de cette journée mais aussi sur la présence à la tribune d’Adrien Quatennens et pourquoi elle a été plus que dérangée par ce discours.

Pour Aurore Bergé, sa présence au sein de l’hémicycle est toujours aussi insupportable. Invitée à réagir et à expliquer la position de la majorité sur le plateau de Quotidien ce lundi 20 mars après les évènements mouvementés des votes des motions de censure, la cheffe de file des députés Renaissance a été questionnée par Yann Barthès et son équipe à réagir à la prise de parole d’Adrien Quatennens à la tribune lors des débats.

La jeune maman, ne supportant plus son collègue depuis qu’il a été reconnu comme coupable de violences conjugales, n’a pas mâché ses mots à son encontre : « Je continue à trouver particulièrement choquant, surprenant, je ne sais pas comment dire en fait, qu’on trouve normal qu’un député qui, à la fin, a été condamné pour violences conjugales puisse être à la tribune. Je pense que toutes celles et ceux qui ont été un jour confrontés aux violences conjugales dans leur vie, quand ils voient ça, ils se sentent profondément insultés en fait » a-t-elle déclaré.

Reprochant aux députés de La France Insoumise et à Jean-Luc Mélenchon de continuer à le soutenir, notamment à cause de « l’estime personnelle » qu’ils lui portent, elle considère le groupe politique « disqualifié » sur cette problématique de société : « Ce sont ses copains qui vont l’encadrer, qui vont l’encourager et qui se lèvent pour l’applaudir […] Vous imaginez la crédibilité demain de cet homme, pour défendre la question des droits des femmes, sérieusement ? Sérieusement ? Et ça, je pense que ce sont des choses qui font très mal à la vie politique, parce que personne ne peut comprendre en vérité » a-t-elle exprimé fermement, ajoutant que si « légalement, il peut toujours être député », selon elle, il n’est plus légitime à occuper ce poste et que sa présence « est beaucoup plus grave » que tout ce dont ils ont parlé auparavant lors de l’interview.

"Quand on connaît les violences conjugales, voir Quatennens à la tribune de notre Assemblée, c'est clairement une violence."#Quotidien pic.twitter.com/EwJH5oqMxg

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Aurore Bergé : pourquoi le sujet des violences conjugales lui tient tant à cœur

Si Aurore Bergé tient tant à ce sujet, au-delà du combat féministe qu’elle mène au sein de son groupe politique, c’est aussi parce qu’elle a malheureusement été concernée par ces questions dans son passé comme elle l’a révélé il y a quelques semaines au sein de l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Une révélation sur laquelle elle a encore du mal à revenir lorsqu’elle est interrogée dessus mais qui ne l’empêche pas d’être vent debout et de se battre politiquement de toutes ses forces lorsqu’il s’agit de défendre les personnes victimes de ce fléau que sont les violences conjugales.

Crédits photos : Capture écran / TMC

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Yaël Braun-Pivet est la première femme présidente de l’Assemblée nationale. Son élection a eu lieu le 28 juin 2022.

Le 12 juillet dernier, le député LREM Rémy Rebeyrotte a fait un salut nazi à l’Assemblée nationale, destiné à d’un élu RN. Il a été sanctionné ce 25 juillet 2022 par un rappel à l’ordre.

La députée Delphine Batho a questionné Agnès Pannier-Runacher au sujet de la raison de son absence sur les dossiers Engie dans le contexte du débat sur la loi du pouvoir d’achat à l’Assemblée le 21 juillet 2022. La ministre de la Transition énergétique s’est justifiée, au bord des larmes : « Je vous remercie de mettre le doigt sur un élément personnel de ma vie. Je suis en situation de divorce avec mon mari, qui travaille chez Engie. La convention de divorce est déposée. Elle sera signée vendredi prochain. Je peux vous dire que se séparer de quelqu’un avec lequel on a vécu 30 ans et eu trois enfants n’est pas spécialement un événement heureux. »

Agacé par ce qu’il juge être « un relâchement vestimentaire » au sein de l’hémicycle, le député Éric Ciotti a adressé un courrier à Yaël Braun-Pivet le 21 juillet 2022, lui demandant de rendre obligatoire le port de la cravate en ce lieu.

Lors de l’examen du projet de loi pour le pouvoir d’achat le 21 juillet 2022, la députée Rachel Kéké, ancienne femme de ménage a fustigé : « J’aimerais savoir dans cet hémicycle qui a déjà touché 800 euros? Qui a déjà touché 900 euros? 1000 euros? Personne!«  Et d’ajouter : « Vous ne savez pas ce que c’est. Vous ne connaissez pas la souffrance des métiers essentiels. Quand on vous demande l’augmentation des salaires, vous parlez, vous n’avez rien à faire ici. Vous proposez des primes. »

Najat Vallaud-Belkacem se fait tirer la robe avec surprise par Emmanuelle Cosse, qui a remarqué qu’on voyait la culotte de sa consoeur dans l’hémicycle le 30 mars 2016.

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