Ana de Armas, de "Bond" à "Blonde"
16 ans de carrière, et quelques blockbusters plus tard, Ana de Armas s’illustre aujourd’hui comme une étoile montante d’Hollywood. À l’affiche du choquant drame Blonde depuis le 28 septembre 2022sur Netflix, l’artiste cubano-espagnole impressionne dans sa métamorphose en Marilyn Monroe. Mais quel fut son parcours avant ce rôle-titre ?
Les débuts d’Ana de Armas
Née le 30 avril 1988 à La Havane (Cuba), Ana de Armas débute sa carrière avec un rôle dans le drame hispano-cubain réalisé de Manuel Gutiérrez Aragón Una rosa de Francia , sorti en 2006. L’année suivante, à l’âge de 18 ans, la jeune artiste débarque en Espagne et décroche un premier rôle dans la série dramatique El Internado.
Depuis le plus jeune âge, Ana de Armas est déterminée à décrocher son rêve : devenir comédienne. En 2002, à 14 ans, elle est admise au Théâtre national de Cuba. Et fait parfois de l’auto-stop pour se rendre aux cours, dévoile Vanity Fair UK dans un portrait d’elle.
La jeune femme fait également preuve d’audace lorsqu’elle se rend aux États-Unis en 2014 sans parler un mot d’anglais. De l’Espagne à Los Angeles, Ana de Armas veut prendre sa place. Et la prend.
D’abord dans le thriller Knock Knock sorti un an après son arrivée, puis dans la comédie dramatique War Dogs (2016). Ensuite, dans le film de science-fiction Blade Runner 2049 (2017) où elle joue Joi, une intelligence artificielle à l’apparence holographique.
La reconnaissance vient avec le célèbre À couteaux tirés (2019), qui lui vaut une nomination au Golden Globe, dans la catégorie « meilleure actrice dans un film musical ou une comédie ». En 2021, elle livre une performance charismatique et remarquée par la critique dans Mourir peut attendre, plus récent opus de la saga James Bond, avant de tenir un second rôle dans The Gray Man, film d’action avec Ryan Gosling.
Sa performance Marilyn Monroe, un rôle important
Si elle est ce automne 2022 très présente médiatiquement, c’est pour son rôle dans le vrai-faux biopic Blonde. Réalisé par Andrew Dominik, le film Netflix est loin de faire l’unanimité. Il a notamment été épinglé par le Planning familial américain pour des scènes jugées anti-avortement.
Au-delà des critiques sur la réalisation du film, l’actrice, elle, y est époustouflante. Son jeu et sa ressemblance avec Marilyn Monroe sont troublants.
Sur les réseaux sociaux, des critiques avaient été émises par des internautes quant au fait de choisir une femme d’origine latine pour ce rôle. Certains avaient même estimés que son accent était trop prononcé pour qu’elle incarne l’icône Monroe.
C’était une occasion pour moi de jouer un rôle qu’on n’aurait jamais proposé il y a seulement quelques années à une actrice latina !
Dans une interview accordée aux Inrocks, la femme de 34 ans confie être « fière » et « heureuse » de s’être mise dans la peau de l’icône tourmentée. « C’était aussi une occasion pour moi de jouer un rôle qu’on n’aurait jamais proposé il y a seulement quelques années à une actrice latina ! C’était sur mon chemin, je l’ai pris », rétorque-t-elle.
Dans une autre interview, pour Vanity Fair cette fois, Ana de Armas affirme que les acteurs latinos sont souvent catalogués et associés à des mots comme « sensualité » et « feu » : « Ou alors c’est ‘sexy avec du tempérament’. Et c’est ce que nous sommes. Il n’y a rien de mal à cela, tant que ce n’est pas uniquement cela. C’est avec ça que j’ai un problème. »
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Évoluer et s’engager dans une industrie sexiste
Interrogée sur le mouvement #MeToo par les Inrocks, la star déplore que, malgré l’évolution et la libération de la parole des femmes, les violences sexistes et sexuelles demeurent. « Tout le monde disait que le projet [le film Blonde, ndlr] était très beau et émouvant, mais personne ne donnait de l’argent pour le monter. Les choses se sont débloquées après le début de #MeToo. Une petite fenêtre s’est ouverte, qui a permis que le projet se concrétise, parce que soudain la condition de la femme à Hollywood intéressait les gens. » Et d’évoquer spécifiquement le sexisme dans le septième art : « Je pense que des choses horribles continuent à se produire dans l’industrie, hélas, et ça ne concerne pas que les abus sexuels. Mais les gens ont moins peur de parler. » « C’est une étape énorme ! », se réjouit-elle.
La comédienne de Mourir peut attendre a aussi confié, au tabloïd britannique The Sun que les rôles féminins évoluent au cinéma, notamment dans les grosses productions influentes.
Celle qui incarné auprès Daniel Craig une agente sexy de la CIA souhaiterait « que les rôles féminins dans les films Bond – même si Bond restera un homme – soient amenés à vivre d’une manière différente, qu’on leur donne un rôle plus substantiel et une reconnaissance ».
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Ana de Armas et Paul Boukadakis
Au-delà de son épanouissement professionnel, Ana de Armas vit une histoire d’amour avec Paul Boukadakis, vice-président de l’application de rencontres Tinder. Avant lui, elle était de mars 2020 à janvier 2021 en couple avec Ben Affleck, rencontré sur le tournage de Deep Water. Sept ans auparavant, l’actrice divorçait de Marc Clotet, un acteur espagnol.
Prochainement, Ana de Armas sera à l’affiche de Ballerina, le spin-off de John Wick réalisé par Len Wiseman. Elle remplacera aussi Scarlett Johansson pour jouer dans le film Ghosted, disponible sur Apple TV + en 2023.
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