Agnès Firmin-Le Bodo, quand sa mère malade lui demandait d’abréger ses souffrances : “Tu me fais la piqûre ?”

Agnès Firmin-Le Bodo, la nouvelle ministre de la Santé depuis ce mercredi 20 décembre, s’était confiée il y a quelques mois dans Le Monde sur les difficultés qu’elle avait rencontrées face à sa mère, en phase terminale d’un cancer.

Elle vient à peine d’être nommée ministre de la Santé par intérim après la démission d’Aurélien Rousseau ce mercredi 20 décembre. Elle était depuis juillet 2022 ministre déléguée chargée de l’Organisation territoriale et des Professions de santé. Agnès Firmin-Le Bodo a mené une partie des concertations sur la fin de vie, un débat dont on reparle ces derniers jours après l’appel de Françoise Hardy sur sa propre fin de vie notamment, mais aussi auquel la ministre a aussi été confrontée personnellement.

Comme l’a rappelé le quotidien Le Monde en septembre 2022, la femme politique de 55 ans souhaitait d’abord mettre son avis personnel de côté au moment d’aborder ce sujet très épineux. « J’ai un avis personnel, cet avis ne concerne que moi », avait-elle expliqué en septembre dernier, sur France Inter. Et pour cause, en 2011, sa mère a été diagnostiquée d’un cancer du pancréas avec seulement quelques mois à vivre. Elle est allée au-delà puisque c’est en janvier 2013 qu’Agnès Firmin-Le Bodo a fait ses adieux à sa maman. Non sans avoir eu un vrai cas de conscience quand, quelques jours avant son décès, cette dernière lui avait demandé : « Tu me fais la piqûre ? » Ce à quoi sa fille avait répondu : « Je n’ai pas le droit. »

Agnès Firmin-Le Bodo, une réflexion sur la fin de vie

Une semaine plus tard, sa mère n’était plus là, et Agnès Firmin-Le Bodo s’était posé la question : « Et si j’avais eu le droit ?«  La nouvelle ministre du gouvernement Borne avait ajouté auprès du quotidien : « J’aurais aimé pouvoir lui dire oui. Et si j’avais pu lui dire oui, je lui aurais dit oui.«  Elle avait même imaginé l’emmener en Belgique si cela avait été possible niveau temps. Si le débat sur la fin de vie est nécessaire pour la ministre, elle avait aussi tenu à préciser : « Il faut en profiter pour avancer sur les soins palliatifs, c’est une pierre angulaire des débats. Il est inacceptable qu’il y ait une telle inégalité d’accès aux soins palliatifs en France. » Agnès Firmin-Le Bodo n’avait pas hésité non plus à révéler que c’est la maladie et la fin de vie de sa mère qui l’ont fait évoluer sur sa façon de voir cette fin de vie : « Si ma mère ne m’avait pas posé la question, peut-être que je n’aurais pas fait ce cheminement. Et le jour où ça arrive Il est important en France de lever un tabou. »

Article écrit avec la collaboration de 6Medias

Crédits photos : Federico Pestellini / Panoramic / Bestimage

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