Affaire Pierre Palmade – Jérémy Ferrari émet des regrets : “J’ai aussi pris le scooter en étant saoul”

Jérémy Ferrari était invité sur le plateau de Quotidien, ce jeudi 2 mars. En promotion pour son nouveau one-man-show, Anesthésie générale, l’humoriste s’est exprimé sur l’affaire Pierre Palmade en expliquant ressentir un mélange de colère et de compassion à l’égard du comédien écroué.

Un aveu inattendu. Invité sur le plateau de Quotidien ce jeudi 2 mars, Jérémy Ferrari, en tournée avec son nouveau spectacle Anesthésie générale, a été interrogé sur le cas de Pierre Palmade, écroué le 27 février dernier après avoir provoqué, sous l’emprise de la cocaïne, un grave accident de voiture en Seine-et-Marne. L’humoriste de bientôt 38 ans, lui-même ex-alcoolique et narcotique, a témoigné de ses addictions passées en posant un regard nuancé sur l’affaire judiciaire visant son confrère.

“Je suis partagé entre la colère et la compassion. De la colère parce que moi j’ai réussi à m’en sortir et quand les gens n’y parviennent pas, j’ai tendance à être dans le jugement”, a-t-il d’abord expliqué avant d’admettre : “J’ai aussi de la compassion parce que j’ai pris le scooter en étant saoul. Faut être honnête, je l’ai fait.” Ayant réussi à vaincre ses démons, Jérémy Ferrari ne peut s’empêcher de nourrir un ressentiment vis-à-vis des personnes ne parvenant pas à se sortir de leurs addictions. “J’ai tendance à dire : ‘T’as pas mis assez d’énergie, t’as pas mis assez de moyens.’ Mais c’est peut-être une erreur de ma part”, a avoué celui qui a drastiquement modifié son hygiène de vie pour surpasser son alcoolisme.

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Le combat de Jérémy Ferrari pour sensibiliser à “l’enfer” des addictions

Désireux de faire de la prévention, Jérémy Ferrari n’hésite pas à parler de sa propre expérience pour sensibiliser la jeunesse. “Les addictions c’est exactement ça : sachez qu’à n’importe quel moment, que ce soit à 18 ans ou à 50 ans, la trappe peut s’ouvrir et vous pouvez tomber en enfer sans l’avoir senti venir”, a-t-il insisté sur TMC. Sorti grandi de son combat contre l’alcool et la drogue, le comédien a avant tout souhaité propager un message d’encouragement. “Si vous arrêtez, vous pouvez faire des choses incroyables et merveilleuses.”

Alors qu’il réagissait à l’affaire Palmade, celui qui a été révélé dans On n’demande qu’à en rire en 2010 a également tenu à partager l’histoire bouleversante d’un homme rencontré aux alcooliques anonymes. “Un monsieur qui avait environ 75 ans raconte que quand il avait 35 ans, il avait des problèmes d’alcool et de violence, notamment envers sa femme”, s’est-il souvenu. “Un jour, il pousse sa femme par la fenêtre. Ç’a été un traumatisme énorme et il nous explique comment il s’en est sorti”, poursuit Jérémy Ferrari, visiblement encore touché par ce récit.

“À la fin du témoignage, une dame du même âge se lève et dit : ‘Sa femme c’est moi. Je m’en suis sorti et quand il est venu me voir à l’hôpital, je lui ai dit que je ne le pardonnais s’il ne retouchait plus jamais à l’alcool”, a conclu le Carolomacérien, précisant que depuis cet ultimatum, l’homme en question n’avait jamais cessé de lutter contre son addiction mais s’était servi de ses démons pour sensibiliser son prochain.

Crédits photos : Capture d’écran / Quotidien / TMC

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Dans le magazine ELLE en 2009, François Cluzet a raconté son alcoolisme qu’il a vaincu après une cure de désintoxication : « On fait un métier très mondain. Où que vous alliez, on vous propose un verre. Dans certains festivals, dès dix heures du matin, un plateau avec des flûtes de champagne surgit. Sur un tournage, il y a toujours quelque chose à fêter. Il y a le pot de la déco, le pot du départ, le pot de la fin de journée… » Par la suite, « j’ai fait une cure de désintoxication dans une clinique. » Depuis, cette mauvaise période fait partie du passé.

Ce vendredi 10 février, Pierre Palmade a été victime d’un accident de la route, à proximité de Villiers-en-Bière (Seine-et-Marne), aux abords de la forêt de Fontainebleau. L’enquête et les analyses toxicologiques ont démontré que le comédien, qui a percuté un autre véhicule et qui a blessé plusieurs personnes, était positif à la cocaïne et aux médicaments de substitution. Des démons contre lesquels il luttait depuis plusieurs années maintenant. En témoignent les nombreuses prises de parole de ses amies et personnalités, qui avaient partagé leurs craintes quant aux addictions du comédien. C’est notamment le cas de Muriel Robin, qui avait mis en garde l’acteur de 54 ans. « Muriel Robin m’engueulait parce que j’annulais parfois les séances d’écriture, après une nuit trop arrosée », avait confié Pierre Palmade au Point, en 2019.
Dans C à vous la même année, l’humoriste s’était confié sur cette addiction tenace et sur ses effets dans sa vie, personnelle et professionnelle. “La dépendance à la cocaïne est très sournoise (…). C’est la drogue la plus sournoise que je connaisse”, avait-il assuré sur France 5. “Je ne savais pas à 20 ans que c’était une maladie, je pensais que c’était un divertissement. J’ai subodoré à 30 ans que c’était un poison, à 40 ans, j’étais sûr que j’étais cocaïnomane et que j’allais dans le mur”, avait-il aussi raconté dans On n’est pas couché en 2019.

Francis Perrin est revenu sur sa guérison de l’alcoolisme dans La Boîte à secrets. “Il y a des moments dans la vie qui sont des drames, qui arrivent, et on croit que l’on peut soigner cela par l’alcool, a confié Francis Perrin pour l’occasion. Et donc j’ai été alcoolique. On croit que c’est un médicament, que ça soigne, alors que c’est un poison.” Grâce à sa femme et ses amis, il a mené son combat vers le sevrage.

Depuis plus de trente ans, Bernard Campan partage sa vie avec Anne. Le couple a traversé des épreuves, dont la dépendance à l’alcool de sa femme. Une addiction que la mère de famille est parvenue à combattre. « Quand Anne est sortie de l’alcoolisme, de son addiction, elle a réussi ça grâce aux Alcooliques anonymes. Et pour moi, ça a été l’occasion de les découvrir. C’est vraiment quelque chose qui m’a beaucoup marqué. Finalement, c’est une forme de spiritualité« , avait-il affirmé. Il a ensuite évoqué cette lutte dans son film La Face cachée, réalisé en 2007.

Thierry Ardisson est tombé dans les addictions durant sa jeunesse, au tout début des années 70. Très vite, il découvre le monde de la nuit, là où alcool et drogue rythment les soirées. “Nous, on s’est jeté dedans la tête la première”, a-t-il avoué. Finalement, il a décidé de se sevrer lui-même de la drogue :Je m’en suis sorti, mais c’est ce que j’ai fait de plus dur dans ma vie honnêtement. L’héro, au début, on en prend pour être bien, puis au bout d’un moment, on en prend pour ne pas être mal…”

Dans les années 1980, Louis Bertignac est au sommet. Il cède à la tentation de la drogue. Sa consommation augmente à vue d’oeil. “La drogue était assez inévitable quand on était dans le rock à cette époque-là. Tous les gens qui gravitaient autour de nous nous proposaient des substances. On avait du mal à refuser, surtout moi”, a-t-il confié dans l’émission En Aparté diffusée sur Canal+. Jusqu’au jour où il apprend qu’il a une hépatite C.

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