Affaire Adèle Haenel : Les avocats de Christophe Ruggia s’en prennent au parquet

D’abord replié dans le silence, le réalisateur Christophe Ruggia, accusé par Adèle Haenel d' »attouchements » et de « harcèlement sexuel », contre-attaque. Ses avocats s’en prennent au procureur de la République.

« Sans doute pour avoir été ­violemment et publiquement mis en cause par madame Adèle Haenel qui a dénoncé le supposé ‘laxisme’ de l’autorité judiciaire, votre ­parquet – ainsi pris en otage – a agi de ­manière gravement attentatoire à l’encontre de monsieur Ruggia… », ainsi se sont exprimés les trois avocats de Christophe Ruggia à Rémy Heitz, le procureur de la République.

Rapportée par le Journal du Dimanche, cette lettre fustige le traitement du réalisateur lors de l’affaire qui l’oppose à Adèle Haenel. Convoqué, interpellé puis mis en garde à vue, Christophe Ruggi a subi « une interpellation à son domicile à 6h10 du matin, une garde à vue de quarante-huit heures et une confrontation en pleine nuit ». De fait, les avocats demandent « la nullité de la mesure de garde à vue ». Fanny Colin, Orly Rezlan et Jean-Pierre Versini-Campinchi évoquent « une interpellation et un placement en garde à vue injustifiés« .

Les avocats évoquent également une éventuelle violation « le secret de l’enquête et de l’instruction ». Marine Turchi, la journaliste qui avait interviewé Adèle Haenel, avait tweeté le lieu du placement en garde à vue. Une information qui « n’a pu être communiquée à Médiapart que par [le] Parquet ou les officiers de police judiciaire en charge de l’enquête« .

Christophe Ruggia a été mis en examen pour « agressions sexuelles sur mineur de 15 ans par personne ayant autorité » à la suite des déclarations d’Adèle Haenel à Médiapart le 3 novembre 2019.

Christophe Ruggia reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés jusqu’à une éventuelle condamnation.

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