Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’attouchements alors qu’elle était mineure
Dans une enquête Mediapart, Adèle Haenel accuse le réalisateur Christophe Ruggia d’attouchements et de harcèlement sexuel. Les faits se seraient déroulés entre 2001 et 2004, lorsqu’elle était âgée de 12 à 15 ans.
Adèle Haenel vient de briser le silence. Dans une enquête publiée par Mediapart ce dimanche 3 novembre, l’actrice de 30 ans accuse le cinéaste Christophe Ruggia de « harcèlement sexuel » et « d’attouchements ». Les faits se seraient déroulés entre 2001 et 2004, dans le cadre de la préparation et la promotion du drame Les diables, son premier-long-métrage. La lauréate de deux César avait alors entre 12 et 15 ans.
La comédienne dénonce un « harcèlement sexuel permanent », impliquant « des baisers forcés dans le cou », et des « attouchements » sur le « torse » et les « cuisses ». Des accusations que le réalisateur, contacté par Mediapart, a niées, refusant de répondre aux questions des journalistes. Christophe Ruggia réfute « catégoriquement avoir exercé un harcèlement quelconque ou toute espèce d’attouchement sur cette jeune fille alors mineure ». De nombreux témoignages appuient celui d’Adèle Haenel dans cette enquête menée durant sept mois, à commencer par celui de Céline Sciamma. « Elle me dit qu’elle a envie de faire le film, mais qu’elle veut être protégée, car il lui est arrivé quelque chose sur son film précédent, que le metteur en scène ne s’est pas bien comporté » a confié la réalisatrice en se remémorant sa rencontre avec l’actrice pour Naissance des pieuvres. À l’époque, la comédienne n’osait plus retenter l’expérience au cinéma.
Aucune poursuite judiciaire engagée
Deux ans après l’émergence du mouvement #MeToo à Hollywood, Adèle Haenel vient de briser un nouveau tabou dans le cinéma français. Pour l’actrice, le déclic s’est fait lors du scandale autour du documentaire sur Michael Jackson diffusé en mars dernier. « Je ne savais pas comment en parler, et le fait que cela se rapproche d’une affaire de pédophilie rendait la chose plus compliquée qu’une affaire de harcèlement » assure-t-elle. La comédienne ne compte pas porter plainte contre Christophe Ruggia, estimant que la justice « condamne si peu les agresseurs » et « un viol sur cent ».
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