Sillages fétiches : L’Eau des immortels de Voyages Imaginaires

Il y a quelques années, Camille Goutal et Isabelle Doyen, deux créatrices de parfums amies de toujours et amoureuses de matières naturelles, faisaient le pari fou de proposer une maison alternative.

Sans diaboliser la voie traditionnelle mais simplement pour offrir autre chose, aussi qualitatif que jamais senti. Ainsi, est né Voyages Imaginaires, constitué intégralement de senteurs entièrement naturelles, infusées dans de l’alcool de blé bio, et pourtant fines, originales, ultra élégantes, n’ayant rien à envier aux plus grandes et non genrées. Une prouesse, aussi périlleuse à composer que coûteuse à réaliser.

Chaque fragrance magnifie un ingrédient choisi et s’inspire d’une escapade, réelle ou fantasmée. J’avais adoré « L’Echappée Sauvage » et sa figue lactée et boisée, « Le Grand jeu », estival en diable avec ses effluves fleurs blanches et coco et « Azahar », une fleur d’oranger gourmande sans être sucrée. Mais le petit  dernier me plait encore davantage.

L’Eau des Immortels raconte « un trésor caché dans le jardin des dieux ». Sur la peau, il révèle la séduction brûlante de l’immortelle, une fleur de maquis aux accents liquoreux et miellés, éclairée par la bergamote mais surtout enflammée par des résines et des baumes.

Benjoin, vanille, fève tonka et labdanum flirtent avec un accord ambré aux accents chocolatés. L’ensemble est suave et addictif, sans être régressif. Tout pour faire chavirer ! Et j’imagine son potentiel insensé sur un corps bronzé. Enfin, quand on aime autant la nature, on la préserve : le beau flacon en verre est rechargeable et son bouchon en zamac est recyclable. Irréprochable, magnétique et sensuel en diable.

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