Michelle Obama a attendu d'avoir quitté la Maison Blanche pour enfin porter des tresses
En tant que toute première femme noire à devenir première dame des États-Unis en 2008, Michelle Obama savait que chacun de ses mots, de ses tenues ou de ses coiffures allait être analysé et commenté. Une source de pression comme elle l’a confié ce 15 novembre à son amie, l’ex-présentatrice Ellen DeGeneres.
« Les Américains ne sont pas prêts pour ça »
Tandis qu’elle repensait à la façon dont elle avait géré les commentaires négatifs sur son apparence, Michelle Obama a révélé la raison pour laquelle elle avait gardé des cheveux lisses durant les deux mandats de son époux Barack Obama : « J’étais en train de penser : « Les Américains sont tout juste en train de s’adapter [à une famille noire à la Maison Blanche, ndlr]. » Il aurait été plus facile de garder des cheveux tressés. Mais ils ne sont pas prêts pour ça ! »
Avec humour, Michelle Obama confie d’ailleurs avoir imaginé les réactions qu’aurait suscitées un tel changement de coiffure : « Vous vous souvenez quand Michelle portait des tresses ? Ce sont des tresses terroristes ! Ce sont des tresses révolutionnaires ! »
Et d’ajouter qu’à l’époque, elle avait fait ce sacrifice pour ne pas porter préjudice à l’action politique de son époux, lui-même déjà critiqué pour un simple choix de costume beige en 2014.
La discrimination capillaire, un combat politique
Sujet bien plus profond qu’il n’y paraît, Michelle Obama explique que sa décision de ne pas porter de tresses lors de son passage à la Maison Blanche reflète la situation que vivent des centaines de femmes afro-américaines chaque jour sur leur lieu de travail. En effet, nombreuses sont celles à céder aux normes de beauté dites traditionnelles pour pouvoir accéder à un emploi.
Une mentalité qui commence seulement à évoluer outre-Atlantique. En mars dernier, une loi contre la discrimination capillaire baptisée « Crown Act » a été adoptée par la Chambre des représentants mais bloquée par le Sénat, empêchant ainsi la création d’une loi fédérale pour l’ensemble des États-Unis.
À ce jour, seulement 18 États parmi la Californie, le New Jersey ou plus récemment le Massachusetts ont inscrit dans leurs constitutions l’interdiction de toute discrimination raciale fondée sur l’apparence des cheveux d’une personne.
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