Ashley Graham : "J’ai compris que mon corps avait un pouvoir"
Aujourd’hui, accepter son corps comme il est et se sentir décomplexée, c’est possible. Même si les diktats de la féminité restent ancrés, les nouvelles formules cosmétiques nous aident à nous faire du bien. Une révolution douce, mise en lumière par la top Ashley Graham, ambassadrice Marina Rinaldi.
C’est une photo atypique. Un plan ultraserré sur la poitrine et les hanches nues d’Ashley Graham. On y voit les bourrelets, les vergetures et la cellulite. Publié fin août sur le compte Instagram du mannequin, le cliché a généré plus d’un million de likes. Comme la plupart des posts de celle qui milite pour une meilleure visibilité des beautés curvy dans la mode. Avec son 1 mètre 75 et sa taille 46-48, cette trentenaire, née à Lincoln, Nebraska, affiche fièrement son corps différent et encourage les femmes à s’accepter telles qu’elles sont. Sa carrière s’emballe en 2016, lorsqu’elle fait la couverture du très sexy et toujours attendu numéro spécial maillots de bain de Sports Illustrated.
En vidéo, #CurvesInBikinis, la campagne de maillots de bain avec Ashley Graham
Depuis, Ashley s’impose dans une industrie peuplée de filles minces. Elle multiplie les unes – non retouchées -des magazines américains et on vient de la voir lors la dernière Fashion Week de New York sur le podium de Tommy Hilfiger, son ventre de femme enceinte moulé dans une robe noire, fendue haut sur la cuisse. Au terme «plus size», cette activiste du corps – comme elle aime à se définir — préfère le terme «my size». Plus juste et positif.
Ashley Graham, super star et militante
Maillot de bain en jersey, DnuD.
Vous sentez-vous affranchie de ces normes ?
Comme beaucoup de femmes, j’ai lutté pour m’aimer comme je suis. J’ai mis longtemps à prendre le contrôle de mon corps, à cause des commentaires de certains hommes ou agents qui me conseillaient de perdre du poids… J’ai compris que mon corps avait un pouvoir lorsque j’ai appris à me l’approprier. Il s’agit surtout d’être en accord avec soi-même.
Est-ce important pour vous d’être un modèle pour les jeunes filles d’aujourd’hui ?
Absolument. Surtout si cela peut aider à créer de nouvelles représentations du corps. Lorsque j’étais jeune, je ne pouvais m’identifier à aucune femme dans les magazines. Excepté à Cindy Crawford. J’avais ses publicités pour Revlon accrochées dans ma chambre. Elle avait les cheveux châtains comme moi, un grain de beauté sur le visage comme moi aussi. C’était une icône de l’époque et en plus, elle avait des formes. Tout comme Jennifer Lopez.
Vous venez de lancer la quatrième édition de la collection Denim d’Ashley Graham pour Marina Rinaldi, qu’est-ce qui fait le succès de cette collaboration ?
Nous partageons les mêmes valeurs et célébrons l’estime de soi. Marina Rinaldi propose des vêtements de luxe, bien taillés, pour des femmes qui sont encore sous-représentées dans la mode. Notre hashtag #RockYourConfidence est une invitation à celles qui veulent s’exprimer librement, s’accepter telles qu’elles sont. Sans complexes.
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