À 64 ans, Andie MacDowell assume avec fierté ses cheveux gris : "Je suis fatiguée d'essayer d'être jeune"

Il y a des personnes pour qui vieillir est un phénomène angoissant et d’autres qui décident d’embrasser ce passage de la vie. Andie MacDowell fait plutôt partie de la seconde catégorie. Dans une récente interview donnée à la journaliste américaine Katie Couric et publiée sur sa chaîne Youtube, l’actrice de 64 ans a évoqué son rapport sain et decomplexé avec le fait de vieillir. 

« Je ne veux pas être jeune, j’ai été jeune ! »

Interrogée à propos de sa longue chevelure grisonnante, l’actrice récemment apparue sur Netflix dans la série Maid, affirme avoir voulu arborer des cheveux gris depuis le plus jeune âge. « C’est quelque chose que je voulais depuis très jeune, je pensais que le poivre et sel m’irait bien. Je pensais que ça rendrait bien sur mon visage. Quand mes cheveux ont commencé à pousser pendant le Covid, j’ai vu que j’avais raison. Ça me va bien », affirme-t-elle avec fierté.  

Un choix assumé qui lui vaut parfois un lot de réactions que l’égérie L’Oréal Paris prend avec dérision. « Ça me fait rire quand quelqu’un dit que ça me fait paraître plus âgée. Je veux dire, je vais avoir 65 ans. Tu penses que j’ai l’air d’avoir 75 ans juste parce que je laisse mes cheveux gris ? », questionne-t-elle avec humour.  

Et d’ajouter : « Je m’en fiche, j’ai envie d’être vieille, je suis fatiguée d’essayer d’être jeune. Je ne veux pas être jeune, j’ai été jeune ! Être une personne plus âgée qui essaie d’être jeune, quel effort ! C’est trop d’effort. Je travaille déjà assez dur pour garder la ligne, prendre soin de mon corps, nourrir ma peau, faire travailler mon cerveau. Que puis-je faire d’autre ? Je ne peux pas continuer la mascarade. »

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Aimer se voir vieillir, un sentiment de puissance  

Vieillir et accepter de voir un changement dans son apparence physique n’est pas toujours une mince affaire. A contrario, cela éveille un sentiment de pouvoir chez Andie MacDowell. « Quand [mes cheveux gris] ont poussé, mes yeux sont ressortis. Leur couleur semblait un petit peu différente. J’aimais le fait que ma peau ait l’air plus belle. Ils me donnaient un sentiment de pouvoir. Je me suis sentie plus puissante, plus authentique, et plus moi-même », confie-t-elle.

Engagée dans la lutte contre les diktats auxquels sont soumises les femmes qui prennent de l’âge, l’actrice n’hésite pas à envoyer balader les injonctions à la jeunesse. « Il y a un truc avec lequel j’ai du mal, c’est le fait de dire à quelqu’un ‘je suis vieille’ et la personne répond : ‘non, tu ne l’es pas !’. Comme si c’était quelque chose de grave à dire. Et je leur dis ‘mais imagine je dis que je suis jeune ? Tu n’aurais pas de problème avec ça, n’est-ce pas ?’ Le truc c’est que je suis vieille et c’est ok. »

Une lutte qu’elle avait déjà évoquée l’an passé dans une interview exclusive à Marie Claire : « C’est effectivement un combat féministe mais qui reste très difficile, car rempli de paradoxes. Par exemple, à partir du moment où l’on parle ‘d’anti-âge’, donc de stopper l’âge, on n’est déjà plus dans l’acception de l’âge. Et, soyons honnêtes, au quotidien, vieillir n’est pas simple (…) Tu n’es pas moins belle, moins forte, moins humaine ou moins sensuelle pour autant. Je dois être dans l’acceptation. On combat toujours le mot ‘âge’, or il peut aussi avoir une connotation positive. »

Toutefois, la comédienne précise ne pas être contre celles.ceux qui décident de céder à l’appel de la médecine esthétique ou du bistouri. « Je ne juge personne. Nous avons chacune notre propre façon de percevoir notre image et de faire des choix pour nous-mêmes », indique-t-elle à Katie Courir en évoquant le cas de Madonna, vivement critiquée sur son physique ces derniers mois. « Quelqu’un a fait des commentaires à propos de Madonna l’autre jour. Madonna c’est Madonna. Je l’adore, je la trouve fabuleuse ». 

Elle laisse tout de même la porte ouverte à d’éventuels changements physiques : « Je suis peut-être en train de représenter une personne qui est vraiment bien dans peau. Mais dans dix ans je pourrais changer d’avis ».

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